Rodney Stuckey fait craquer les Warriors

Les Pacers ont saisi leur chance face aux Warriors, profitant de l’absence de Steph Curry pour la première fois de la saison (cheville) afin de s’imposer (104-98). A l’image de Rodney Stuckey (30 pts, 5 pds), excellent cette nuit malgré une cheville également douloureuse, Indiana a joué juste, sans s’affoler après un premier quart où Golden State avait collé 38 pions. Le costume de sauveur était sans doute un peu grand pour Klay Thompson sans son Splash bro’ (39 pts, 12/28 aux tirs). Avec ce 6e succès en 7 matchs, les troupes de coach Vogel qui semblent avoir enfin trouvé la bonne formule, se retrouvent aux portes des play-offs à l’Est.

Sans doute afin de retrouver leur lustre d’antan, les Pacers s’étaient parés de leur plus beau maillot vintage pour la venue du meilleur bilan de la NBA. Touché à la cheville, Stephen Curry, qui avait lui aussi sorti un costard old school pour l’occasion, a assisté impuissant à la défaite de ses Warriors, tombés sur un Rodney Stuckey des plus inspirés. Lui aussi était incertain pour la rencontre, mais l’envie de poursuivre la belle série d’Indiana a triomphé de la douleur, et grand bien lui en a pris puisque l’ancien piston a collé 30 points, pour la deuxième fois en deux jours.

Indiana laisse passer l’orage

Indiana est pourtant mal rentré dans la partie, face à un collectif sûr de sa force. Golden State déroule en 1er quart, et Andre Iguodala termine très fort en offrant un alley-oop à David Lee puis en claquant deux paniers à 3 points qui plongent déjà les locaux dans l’expectative (26-38). Alors qu’ils auraient pu lâcher prise, les coéquipiers de David West se révoltent et enchaînent un 13-2 en revenant à la base, avec Scola et Hibbert comme point d’appui. La confiance change de camp, et sur un ballon bien ressorti par l’intérieur argentin, CJ Watson offre enfin l’avantage aux siens à 3 points (46-45). La tentative de Steve Kerr de faire sortir Bogut pour laisser Green et Speights à l’intérieur s’avère peu concluante, même si les Warriors rejoignent les vestiaires avec un petit point de retard seulement (58-57).

Lucky Stuckey avec la planche

Déjà en jambes, Rodney Stuckey conserve toute son efficacité après le repos, permettant à Indiana de contenir un remuant Klay Thompson. Ian Mahinmi se montre également à son avantage, et se met en confiance avec une bonne passe ligne de fond pour le 2+1 de Stuckey. Alors que George Hill punit ensuite le mauvais repli adverse d’un tir à 3 points, Stuckey y va de son 2e panier de loin de la période, dégainant cette fois sur la truffe de Thompson. Mahinmi se joue de David Lee pour obtenir le and-one (76-71), mais il en faut plus pour déjouer les plans des Warriors qui égalisent sur deux contre-attaques d’Iguodala, au dunk, et de Klay Thompson, encore à 3 points dans le corner (76-76). Au buzzer de la période, Lucky Stuckey continue son show et fait jumper Klay Thompson avant de marquer à 3 points avec la planche pour permettre à Indiana de mener 81-78. Un premier signe qui ne trompe pas.

Miles marque le coup

Car les Pacers ne lâcheront pas, et même si le nouveau bon passage de Mahinmi des deux côtés du parquet ne se concrétise pas au score (89-84), West, passeur pour Suckey, puis scoreur en sortie d’écran, fait le nécessaire. Cette fois Klay ne trouve pas la mire, et George Hill à 3 points fait payer Livingston pour être passé sous l’écran de D-West. Thompson sort un tir incroyable malgré la bonne défense de Stuckey pour ramener les Warriors à 98-97, mais prend un tir casse-croûte sur la possession suivante. Vogel ne demande pas le temps mort, laissant le jeu se poursuivre, et se voit récompensé par une circulation de balle exemplaire de ses protégés qui se terminera par un shoot à 3 points ouvert signé CJ Miles. Un coup double remarquable puisqu’il permet à Indy de mettre Golden State à 4 longueurs à moins de 30 secondes du terme (101-97). Ce panier est aussi le symbole du travail de toute une équipe, qui s’offre là le scalp du leader de la conférence Ouest, bien qu’amputé de son meilleur élément.

Depuis la ligne des lancers, c’est le héros du soir, Rodney Stuckey qui mettra un terme au suspense, confirmant au passage sa capacité depuis 5 matchs à allier dextérité et efficacité en sortie de banc (41/68 soit 60,2% d’adresse au tir!). Les Pacers vont à présent essayer de confirmer leur regain de forme en allant tenter un coup à OKC demain alors que les Warriors se rendront à Washington.