Les Spurs avaient hésité à drafter Scot Pollard en lieu et place de Tim Duncan

Et si les 1 000 victoires de Gregg Popovich, un incroyable monument du basket américain, n’avaient tenu qu’à un fil en 1997… Avec leur premier choix de draft, les Spurs ont effectivement choisi Tim Duncan pour la carrière immense que l’on connaît. 

Mais en amont de la draft, le conciliabule texan a semble-t-il hésité à sélectionner le grand Timmy. Un peu trop frêle, pas forcément intimidateur, d’aucuns diraient soft (comme Pau Gasol d’ailleurs), Tim Duncan n’obtenait pas toutes les faveurs à San Antonio. À sa place, on a pensé à Scot Pollard !

« Vous dites ça avec ironie mais c’est une histoire vraie. Ce n’est pas une rumeur, » soutient Pop à Vigilant Sports. « J’adorais la manière avec laquelle jouait Scot. Timmy était déjà très facile en attaque mais je me demandais quand même si ça allait se transférer en NBA. Il est long et élancé, est-ce qu’il allait pouvoir dominer de la même façon ? Et Scot Pollard était là à botter les fesses de tout le monde. On a eu une vraie discussion à ce sujet. Mais je dois également préciser que cette idée n’a pas fait long feu non plus. »

Duels Pollard vs Duncan : 12 – 8 !

Vous imaginez la scène ? Scot Pollard qui ironise sur l’usage des drogues chez les jeunes sous les yeux d’un Pop médusé ! Plus sérieusement, après quatre ans à Kansas, Scot Pollard finira chez les Pistons, choisi en 19e position, loin derrière Tim Duncan, n°1 de la draft évidemment.

Dans leurs confrontations directes, il n’y a pas match au niveau des statistiques individuelles : 25 points, 14 rebonds, 2 contres pour Tim Duncan et 5 points, 5 rebonds, 1 contre pour Scot Pollard. Par contre, et bizarrement, Scot Pollard a remporté plus (12) de matchs que Duncan (8) dans leurs duels à travers les âges.

Mais entre un joueur Hall of Famer qui a changé la destinée de son unique franchise à jamais, et un role player (si amusant soit-il) champion NBA à la sauvette, il y a évidemment un monde d’écart et on comprend que Gregg Popovich n’ait pas hésité longtemps. À moins qu’il n’ironise une nouvelle fois…