Ce fût loin d’être la plus facile, mais la victoire est au bout ! Battus la veille à Toronto, les Spurs se sont rachetés cette nuit à Indiana, en s’imposant d’une courte tête (93-95), offrant au passage à leur coach sa 1000e victoire en carrière. Le succès des Texans a été très long à se dessiner, mais même menés de 14 longueurs en fin de 3e quart-temps, les coéquipiers de Tony Parker (19pts, 6pds) n’ont pas cédé à la panique (quand on vous dit qu’il ne faut pas sous estimer le cœur d’un champion…). A deux secondes de la fin, c’est Marco Belinelli qui a délivré San Antonio d’un jumper après un bon travail de Kawhi Leonard. Auteur du panier de la victoire à Charlotte 24 heures plus tôt, l’ancien spur George Hill a cette fois manqué son coup à 3 points, mettant ainsi fin à la série de trois succès des Pacers.
Duncan en jambes pour sa 1300e
Emmené par un Tony Parker agressif (11 pts, 5/6 en 1er quart), San Antonio affiche d’entrée ses ambitions. Toujours aussi constant dans la longévité, au même titre que son coach, Tim Duncan croit bien mettre les siens à l’abri en leur offrant 10 longueurs d’avance en milieu de 2e quart (34-44). Pour son 1300e match NBA, le Benjamin Button des îles vierges se montre une fois de plus à la hauteur en enchaînant un 8-0 à lui tout seul. Du panier poste bas avec la planche, au tir en tête de raquette, en passant par un hook devant Hibbert, tout y passe. Mais la panoplie offensive de « Dream Tim » ne suffit pas à endiguer la confiance des Pacers, bien décidés à se payer le champion. En un éclair, Indiana revient à 45-45, grâce à un 3 points de Stuckey et deux lancers de Miles.
West sort de sa torpeur
Invisible en première mi-temps, David West se réveille au retour des vestiaires. Son bon boulot au rebond et de fixation dont profitent Hibbert et Scola relance les Pacers. Bougé par Scola, Boris Diaw perd la gonfle, ce qui offre un panier facile à Stuckey, et provoque la colère de Popovich envers les arbitres. Une technique plus tard, Indiana point à +8 et se sent pousser des ailes alors que West puis Scola retrouvent leur agressivité (71-61). Solomon Hill corse l’addition avec un 3 pts et un coast-tot-coast. Relégués à -14 sur un 3pts de Watson (79-65), les Spurs sont au bord de la rupture.
Comme souvent, coach Pop’ va profiter du début du 4e quart pour reposer ses cadres et donner l’opportunité à ses remplaçants de remettre son équipe dans le droit chemin. C’est aussi ce qui fait la force des Spurs, une menace offensive parfaitement diluée dans le collectif. Pour preuve, en l’absence de Ginobili, mis au repos, Popovich s’appuie sur un Belinelli qui répond présent en marquant les 5 premiers points de la dernière période. À ses côtés, Joseph, Diaw ou encore Baynes font le nécessaire pour raccourcir l’écart jusqu’au retour des titulaires.
Belinelli fait oublier Ginobili
Sur deux contre-attaques signées Green et Leonard, San Antonio revient à 91-87 et fait alors changer la pression de camp. Les deux gros rebonds pris par David West (18 au total, son record cette saison) après les ratés de Green et Parker ne sont pas récompensés, et pour la deuxième fois de la soirée, Roy Hibbert se fait méchamment bâcher par Duncan. Vient ensuite le tour de Stuckey de rendre bêtement le ballon aux Spurs pour avoir laissé traîner son coude sur le nez de Green. Après l’égalisation de Baynes, David West ne parvient pas à répondre et laisse la balle de match au Texans. Green, encore seul à 3 points, manque son coup, mais le rebond offensif de l’inusable Duncan offre une nouvelle chance aux siens. Cette fois, c’est Leonard, en isolation sur West, qui joue très bien le coup en ne forçant pas et en trouvant Belinelli dans le corner. L’Italien fait perdre son short à Stuckey d’une feinte de tir pour assurer la victoire, à 2 points (93-95). De quoi nourrir des regrets pour Indiana qui avait le match en main.
Toujours humble dans la victoire, Popovich ira voir son ancien meneur George Hill après son ultime 3 points manqué. Sans doute pour le remercier de lui avoir laissé ce 1000e succès qu’il espérait atteindre au plus vite afin de passer à autre chose. Les Pacers, toujours privés de Ian Mahinmi (cheville), se rendront en Louisiane demain pour jouer New Orleans alors que le champion en titre tentera de bien terminer à Detroit avant le All Star break.
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