Actuellement 4ème à l’Est avec un bilan de 36 victoires pour 21 défaites, les Celtics font beaucoup moins figure de favoris depuis quelques temps. Pire, depuis dimanche, ils font désormais partie des équipes qui ont perdu contre les Nets cette saison !
Un électrochoc qui pousse les Celtics à se remettre en question. Ils ont du talent dans l’effectif, et les cartes en mains pour inverser la tendance. Mais d’après Rasheed Wallace, qui s’est exprimé dans le Boston Herald, il n’y a pas non plus de quoi paniquer. Ce dernier reste persuadé que les Celtics vont amortir leur chute, et vite retrouver leur place dans la course au titre. Pour lui, l’expérience et le cœur de cette équipe feront la différence.
Voici quelques extraits de son interview. On vous prévient, c’est du « Sheed » tout craché.
« Nous sommes une grande équipe sur le papier, regardez et vous verrez ce que nous avons, » a-t-il dit. « Mais nous devons le prouver. Nous devons faire naitre la crainte dans le cœur de notre adversaire. »
Sur ce point, Rasheed Wallace a raison, car il sait pertinemment que, si la tendance ne s’inverse pas rapidement, il pourrait être tenu pour principal responsable de cet échec.
« Ce n’est pas une nouveauté, » a dit Wallace. « J’y ai fait face depuis le premier jour où je suis entré en NBA. Les gens sont souvent vexés en parlant avec moi, parce que je dis ce que je pense. Je ne tiens pas ma langue. Je moque de savoir à qui je parle ou de quoi je parle. Dans cette ligue, dans ce jeu et dans ce business, ils n’aiment pas ça. Ils veulent que vous soyez un lèche-cul, je ne lèche le cul de personne. »
Certes, Wallace n’est pas un lèche-cul, mais c’est un joueur qui peut tout aussi bien faire lever les foules sur des actions d’éclats, que de frustrer un stade tout entier lorsqu’il campe allègrement derrière la ligne à trois points. Mais ce dernier ne s’en excuse pas pour autant.
« Comme me l’a dit ma mère, 50 pour cent des gens vont t’aimer, et 50 pour cent vont te détester. Vous ne pouvez pas plaire à tout le monde. Il en est de même pour ma manière de jouer. Je ne vais pas m’asseoir et me demander ce que telle ou telle personne pense de moi ‘Oh, il prend trop de techniques, il prend trop de shoots à trois points’. Je ne m’inquiète pas de ce que les gens pensent. »
Si Wallace ne s’inquiète pas de ce que les gens pensent, en revanche, il n’inquiète pas beaucoup ses adversaires non plus lorsqu’il joue derrière la ligne des 3 points. Dans un match récent, le coach assistant d’une autre équipe l’a vu s’entraîner à 3 points, et a dit, « Tout le monde dans la ligue adore regarder ça. Ils aiment le voir prendre des 3 points. »
En revanche, quand on a demandé à cet assistant de donner son avis sur le jeu intérieur de Wallace, ce dernier à déclaré « Irrésistible. Irrésistible. Il possède tellement de mouvements au poste bas que vous ne pouvez pas l’arrêter. C’est pourquoi nous aimons le voir à l’extérieur. »
Wallace est arrivé à Boston avec moyenne de 47.1% aux shoots, et 34.2% à trois points sur l’ensemble de sa carrière. Cette année ces stats sont en baisses puis qu’il ne tourne plus qu’à 40.4% aux shoots, et 28.3% derrière la ligne des 7.23 mètres. Un chiffre qui cache que, en réalité, Wallace tourne 51.8% à 2 points.
Il prend moins de tirs à 3-points depuis le All-Star game
Interrogé sur le fait de jouer plus à l’intérieur, Wallace déclare :
« C’est pour ça que je suis né. C’est comme ça que je fais mon beurre. C’est ce que je veux. Mais si notre jeu est plus orienté vers les shoots à 3-points, alors c’est aussi ce que je dois faire. »
Wallace avait exprimé son envie de jouer plus souvent à l’intérieur après la pause du All Star. Avant cela, 216 de ses 431 tentatives (50.1%) étaient des shoots à 3 points. Depuis le All Star, ce chiffre est clairement en baisse, puisque « seulement » 24 de ses 64 tirs (37.5%) ont été pris derrière la ligne.
Pour terminer, Wallace a parlé d’un certain adversaire et ami anonyme.
« Il me disait, ‘ Oh, je peux défendre sur toi sans problème. Tout ce que tu vas faire, c’est des turnaround' »
Le Sheed lui aurait alors répondu,
« Je t’ai appris la moitié de ton (juron). L’enseignant ne montre pas l’étudiant tous ses mouvements. »
Le Sheed s’improvise prof » de Kung Fu!
Wallace a ensuite a ensuite conclu à sa manière, toujours avec autant d’humour, en comparant ses mouvements au poste à des techniques de Kung Fu.
« Vous savez, je ne montre pas toute ma panoplie de mouvement pendant le début de la saison. Si vous faites ça, les adversaires vont s’en souvenir et s’en serviront ensuite contre vous. Maintenant, quand vient le moment du money time, je continue de dire que je vais jouer uniquement en rotation. Ouais, je vais joueur en rotation, mais je vais aller sur votre gauche, sur votre droite, et terminer avec un crochet. J’ai dit à mon ami de me considérer comme un professeur de Kung Fu. Je pourrais vous enseigner la technique du lotus, je pourrais vous enseigner celle du tigre, mais je ne vous enseignerais pas celle de la grue, car la grue peut battre les deux précédentes. »
Espérons pour le Sheed que la grue cendrée ne soit pas sa seule botte secrète, car sinon, ses adversaires risquent de transformer la grue en galinette cendrée bien avant le mois de juin.