Viré durant l’été 2013 par les Nuggets après avoir été nommé coach de l’année, George Karl s’est reconverti comme consultant télé, non sans éprouver quelques regrets. Régulièrement cité chez les Kings après l’éviction de Mike Malone ou de retour dans le Colorado en raison des mauvais résultats de Brian Shaw, l’ex-entraîneur des Sonics est toujours en attente d’un coup de fil, une situation qu’il gère avec difficulté.
« Il y a des jours où je déprime. Il y a des moments où je suis déçu que le téléphone ne sonne pas mais la plupart du temps, je me dis que je ne peux pas être aigri car j’ai été suffisamment béni. On m’a offert des boulots que je n’aurais probablement jamais dû avoir. À 33 ans, j’ai eu l’opportunité de coacher une équipe (Cleveland) alors que je n’aurais pas dû avoir ce poste. Donc, quand je regarde ma carrière, je la vois comme une bénédiction. J’aimerais le faire une fois de plus. J’ai l’espoir et le sentiment que la ligue m’offrira cette opportunité. » explique Karl à USA Today.
« Je suis toujours dans le jeu… »
Sixième bilan de l’histoire en termes de victoires (1131), quatrième pourcentage parmi les entraîneurs ayant gagné au moins 1000 rencontres (près de 60%), le finaliste 96 présente assurément plus de références que la moitié des coaches en poste à ce jour. Or, la tendance en NBA est aussi au renouvellement sur ce type de postes : Steve Kerr, Derek Fisher, Brad Stevens, Quin Snyder mais aussi Brian Shaw sont autant de nouvelles têtes en place à des situations convoitées. Conscient de ce contexte, George Karl assure qu’il n’est pas fini.
« Je suis dans le jeu. Il y a de la curiosité au sujet de ma philosophie de jeu. Je ne suis pas las. Je ne suis pas maussade. Je suis gonflé à bloc à l’idée d’avoir un poste. Il y a de l’enthousiasme juvénile et de l’énergie qui reviennent quand on ne bosse pas pendant un an et demi. »
À 63 ans, après un parcours long de plus de quarante ans, des Spurs aux Nuggets en passant par le Real de Madrid, après deux victoires contre le cancer, l’entraîneur veut en découdre et n’en fait pas mystère.
« La NBA est une guerre. C’est un combat au quotidien pour devenir une bonne équipe de basket. Pour devenir une équipe candidate au titre, c’est un combat 24h/24. Les coaches ne dorment pas pour une raison. Ils ne dorment pas car chaque soir, c’est une zone de danger. Rares sont les moments avec deux ou trois jours de congés… La vie d’entraîneur en NBA est un défi incroyable qui procure des hauts formidables et des bas gigantesques. » conclut-il.
L’appel du pied est on ne peut plus clair, le temps dira s’il a été entendu.