Alors que les déclarations de Derrick Rose sur sa volonté d’économiser son corps ont fait polémique à Chicago, un autre natif de « Windy City » vole à la rescousse du meneur. Isiah Thomas (puisqu’il s’agit de lui) n’a pourtant jamais eu peur de jouer blessé et ses 25 points lors du troisième quart-temps du Game 6 des Finales 1988, avec une cheville en vrac, sont restés dans les mémoires.
Mais l’ancien « Bad Boy » a un argument de choc : la notion kantienne de dignité…
« Emmanuel Kant explique que chaque individu a sa dignité, sa valeur, et qu’elle ne doit pas être utilisée au profit des autres », explique l’ancien meneur des Pistons. « Parfois, c’est bien pour un athlète d’être protégé de lui-même et de ne pas être utilisé comme un moyen pour arriver à une fin ».
Pour Isiah Thomas, les gens n’ont donc pas le droit de dicter sa conduite à Derrick Rose, surtout si leur seul but est de se servir de lui pour atteindre un objectif, peu importe le coût.
Lui assure pourtant ne pas regretter d’avoir jouer blessé dans sa quête du titre NBA.
« Je n’ai aucun regret sur le fait d’avoir jouer alors que j’avais mal. Mais si ça m’avait davantage blessé, j’en aurais eu ».
Comme Derrick Rose, Isiah Thomas a également grandi dans une banlieue difficile de Chicago et, pour lui, personne ne peut remettre en cause la dureté du MVP 2011 en sachant d’où il vient.
« Ses blessures actuelles peuvent altérer son équilibre et ses genoux. On ne peut pas venir de Chicago, surtout de là où il a grandi, et ne pas être solide mentalement ».