Après un début de saison encourageant et prometteur pour l’avenir, les Kings viennent d’enchaîner 17 défaites en 21 matches !
La jeunesse de l’effectif, les rumeurs de déménagement de l’Arco Arena ou encore le retour de Kevin Martin peuvent-ils expliquer cette incroyable baisse de rendement ?
Basket USA a enquêté.
Un duo vedette qui ne tourne pas rond
L’association de Kevin Martin et de Tyreke Evans est un échec à tous les niveaux. Avant sa blessure, Martin était le meilleur marqueur de la NBA avec plus de 30pts/match. Durant son absence de quelques mois, de nouveaux joueurs ont su élever leur niveau de jeu et notamment le 4ème choix de draft 2009, Tyreke Evans.
Meneur de grande taille, physique et capable d’évoluer sur les deux postes d’arrière, il a su tenir la maison Kings sur ses épaules grâce à ses 20 pts 4,5rbds et 5 assists de moyenne à 45% à 2-pts.Décalé au poste de deuxième arrière pendant une partie de la blessure de Martin, il s’est épanoui à ce poste en ayant plus de responsabilités offensives et moins de gestion de jeu à effectuer. Le retour de Martin a complètement faussé la donne. Les responsabilités offensives ne sont plus correctement réparties : la raquette est trop peu servie malgré des joueurs talentueux et offensifs comme Jason Thompson ou Spencer Hawes. Le possible départ de Kevin Martin (à Dallas ? à Boston ?) pourrait changer la donne et permettre aux Kings de finir la saison correctement.
Le secteur intérieur oublié
Le secteur intérieur des Kings est très largement oublié par les extérieurs des Kings. Pourtant malgré leur jeunesse, Jason Thompson, Spencer Hawes ou encore la dernière recrue en date Hilton Armstrong ne sont pas des manchots .
Hawes est le clone parfait de son ex-coéquipier Brad Miller. Ils possèdent de bonnes mains, un shoot à mi-distance vraiment correct et il est l’atout numéro 1 en attaque sous le cercle. 10 pts et 6 rbds/m en 25min, cela reste correct même s’il a tendance à stagner depuis 2 ans .
Jason Thompson était un lottery pick de la draft 2008. Ailier très physique, agile et bondissant près du panier, il est le complètement idéal de Hawes. Même s’il est le rebondeur numéro 1 de l’équipe, il doit encore progresser dans son jeu, et notamment son placement. Son inexpérience saute aux yeux face à des cadors comme Stoudemire, Gasol, ou Nowitzki .
Enfin, Hilton Armstrong récemment tradé des Hornets est un pur prospect. Star universitaire, il n’a pas su s’adapter à l’univers de la NBA. Mal utilisé par Byron Scott (peu enclin à faire jouer les rookies), son trade à Sacramento est une aubaine pour lui. Westphal est un coach très bon formateur qui pourra l’aider à se développer.
Les déceptions
En ligne de mire, Sean May. Non conservé par les Bobcats à l’issue de son contrat rookie, il a signé un contrat d’un 1 an au minimum salarial avec une clause sur son poids. Titulaire au début de saison, pour quelques matchs, il a complètement disparu de l’effectif, en restant assis sur le banc en tenue de match ou en civil.
Arrivée des Bulls dans l’échange impliquant John Salmons et Brad Miller, Andres Nocioni n’est plus que l’ombre du joueur qu’il était. Rarement titulaire au poste 3 où Westphal lui préfère le sniper israélien Casspi, il ronge son frein sur le banc. De plus, hors des parquets il a été appréhendé pour conduite en état d’ivresse sur la voie publique cette année.
Enfin, il y a Sergio Rodriguez. Cela paraît incroyable mais l’Espagnol a globalement des stats moindres par rapport à l’an passé à Portland. Pourtant, il avait une occasion en or d’exploser dans une franchise en reconstruction.
L’inexpérience
Sacramento est en reconstruction depuis deux à trois ans. Prenant exemple sur la stratégie de Portland, ou Oklahoma City, ils additionnent les premiers choix de draft afin d’entourer le futur MVP de l’équipe Tyreke Evans. Hawes , Thompson ou encore Evans sont des lottery picks. Ajoutez à cela des joueurs draftés en fin de 1er tour tels que l’Israelien Omri Casspi ou Donte Greene et vous obtenez une équipe douée mais en manque cruellement d’expérience. Certes, la répétition des matchs NBA leur apporte du vécu mais il leur faudra du temps pour se rapprocher du niveau du Thunder ou des Blazers.
Au final, l’équipe de Sacramento possède un sacré potentiel, mais la jeunesse de l’effectif conjuguée à un managerat tout sauf cohérent empêche la franchise de se sortir des bas-fonds du classement.