Avec leurs tenues camouflage (en hommage aux militaires), les Spurs avaient tout prévu pour partir à la chasse aux Pélicans. Mais avec 27 points, 11 rebonds et 6 contres d’Anthony Davis qui va inscrire en plus le panier de la gagne pour la Nouvelle Orléans (100-99), les hommes de main de Popovich n’avaient certainement pas prévu une telle résistance de la part de leurs visiteurs du soir. Revenu du diable vauvert grâce à Danny Green (16 points), les Spurs ont finalement craqué sur leur parquet malgré 28 points et 4 passes de Tony Parker.
Anthony Davis domine Tim Duncan
« Quand Danny Green a rentré ses trois lancers, j’ai dit au coach qu’on allait gagner ce match. On va aller mettre un petit panier et remporter le match. Le système était en fait pour Jrue en backdoor mais, quand j’ai reçu la balle, j’ai voulu attaquer l’intervalle et Jrue a bien joué en me laissant y aller. »
Anthony Davis ne pouvait pas perdre hier soir. Auteur d’un 10/17 aux tirs, l’intérieur des Pélicans a pesé de tout son talent dans son duel de générations face à Tim Duncan (11 points, 10 rebonds). Le vétéran texan a bien limité la casse dans les apparences mais avec un 3/10 aux tirs, le preux chevalier Duncan a carrément déchiré face à la défense affolante de Davis (6 contres !). Devant au score dès le premier quart, les Pélicans ont fait la course en tête tout au long du match, avec Tyreke Evans (18 points) en diablotin qui sort de sa boîte pour rentrer un panier au buzzer.
L’ancien des Kings l’a fait non pas une mais deux fois. A la mi-temps sur un petit layup et en fin de troisième, sur un shoot à trois points complètement improbable, Tyreke a brisé le coeur des Spurs sur la sirène. Et sur ce shoot miraculeux, les Pélicans comptaient bel et bien 10 points d’avance au tableau d’affichage (81-71). Après un troisième quart complètement dominé, les ouailles de Monty Williams menaient la vie dure aux Spurs, forçant notamment 19 pertes de balle des Spurs (dont 5 pour leur seul Parker).
Les Spurs avec un bilan négatif…
En dernier quart, les champions en titres ne s’en laissent pourtant pas compter. Sous la houlette du meneur tricolore, meilleur marqueur du match, ils imposent à nouveau leur rythme avec un 28-19. Mais même sur le reculoir, les Pélicans tiennent le choc. Jrue Holiday (15 points, 11 passes) se réveille enfin et non content de régaler ses coéquipiers de bons ballons, le meneur de NOLA se paye même le luxe d’aller bâcher Kawhi Leonard. Inspirés par leur Unibrow, les Pélicans défendent bec et ongles leur avantage.
Avec 14 points, Eric Gordon a retrouvé un semblant de peps à San Antonio… mais il a surtout bien failli coûter la victoire à son club en commettant une faute bien stupide sur Danny Green à trois points. Mais Anthony Davis, comme il a bien dit, ne pouvait rester les deux pieds dans le même sabot. Il a pris les choses en main, et avec ce layup victorieux dans les ultimes secondes, il inflige un troisième revers aux Spurs (en cinq matchs !).
« Je fais corps avec mes joueurs. Je trouve qu’on a joué dur. Je comprends aussi qu’après avoir remporté le titre, tout le monde veut nous battre mais on a joué dur et pour le moment, les choses ne vont pas dans notre sens. » a conclu Popovich malgré la déception.
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