Les surlendemains de buzzer beater sont parfois douloureux. Si séduisant et enthousiasmant mercredi face aux Cavs, le Jazz est retombé sèchement de son nuage devant des Mavs intelligents et opportunistes (82-105). Trahi par son adresse extérieure et les balles perdues, Utah n’a jamais su emballer la rencontre dans une deuxième période à sens unique. Grâce aux 27 pts et 12 rbds de Dirk Nowitzki, Dallas a bien réagi après sa désillusion du Moda Center.
Dans les 24 premières minutes, le Jazz a su aller chercher dans la raquette (24 pts) ce que la périphérie et la ligne primée (31%) lui refusaient. Comme face aux Cavs, le collectif des hôtes est alors convaincant avec 11 passes sur 17 paniers et 9 scoreurs différents, mais Quin Sndyer ne trouve pas la solution devant l’indéfendable Dirk Nowitzki. Le champion 2011 se gave (17 pts, 6 rbds à 7/12 à la pause) et son adresse extérieure ouvre des vannes pour Tyson Chandler (8 pts en première mi-temps). Sans une missive au buzzer de Trey Burke, Dallas aurait passé la barre des 10 pts d’avance (44-52) à la mi-temps.
Beaucoup moins mobile que l’avant-veille, le Jazz patine à la reprise devant la défense texane. La gonfle bouge, les cannes un peu moins et les intervalles comme le back door se font rares. Sans drive, Utah est trop prévisible. Gordon Hayward le premier, les joueurs de la cité olympique avaient pourtant promis de venger la méchante défaite de la semaine précédente dans l’antre des Mavs. Quand Quin Snyder demande un temps mort après trois minutes en seconde période, l’écart est passé à -15.
Dirk et J.J Barea le font gonfler d’une unité malgré le coup de chaud tardif d’Alec Burks en fin de troisième quart temps. Le Jazz n’y est pas, l’intensité est aussi faible son jeu intérieur. Le trio Kanter-Favors-Gobert tire la langue et ne pèse pas. Quin Snyder remet le Français sur le parquet en début de dernier quart temps, avec Jeremy Evans au poste 4.
L’expérience ne dure pas, malgré les efforts de Rudy, le plus fringuant du trio. Les balles perdues vident la salle à 7 minutes du terme, alors qu’on démarre déjà le garbage time. Lorsque la (très) jeune troupe de l’Utah s’offre en pâture à la transition adverse, sa défense est cassée. Cette défaite en apporte une nouvelle fois la preuve. Après la décovenue de la veille à Portland, Dallas s’est lui rassuré avec un banc efficace.
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