Cinq minutes de David Blatt suffisent pour se réconcilier avec les insipides conférences de presse d’avant match des coaches NBA, exception faite du Pop et du Doc. Une heure et demie avant le match face au Jazz, le néophyte a donné une leçon de franchise, de courtoisie et de lucidité.
Ses Cavaliers ne sont pas encore prêts à assumer les attentes qu’ils suscitent ? Il acquiesce sans broncher, en demandant du temps. LeBron James ne score pas assez ? Il est d’accord et se blâme en premier pour le manque d’impact offensif du King. Ses joueurs dribblent et réfléchissent trop sur le parquet ? Il ne contredit pas l’assertion et la soutient. Bref, le successeur de Mike Brown apprend encore le métier outre-Atlantique mais il est déjà impeccable avec les médias.
« Il ne faut jamais frapper, mais réprimander »
Pour preuve cette tirade « popovichienne » sur sa recette du leadership. « Pour que nous apprenions à jouer ensemble, je dois enseigner », confie l’ex-mentor du Maccabi Tel Aviv. « Comment allez-vous faire ? », lui rétorque un confrère.
« Vous avez des enfants ? », l’interpelle David Blatt en retour. « Moi j’en ai quatre et j’ai appris à enseigner ».
Il livre alors son secret de pédagogie : « Il faut regarder, montrer, parler, étreindre, ne jamais frapper mais réprimander. »
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