Kevin Love : « On gagnera des matches quand on défendra 48 minutes »

Kevin Love a scoré deux paniers dans les cinq premières minutes, dont une missive primée. Et puis plus rien, le trou noir : 0/8. C’est sur la ligne des lancers que le All Star est allé chercher ses points, sans jamais vraiment parvenir à peser sur la rencontre. En face, Derrick Favors, Enes Kanter et Rudy Gobert ont profité des errements défensifs et athlétiques dans la raquette des Cavs.

Forcément, c’est un Kevin Love la tête basse et les yeux rivés sur la glacière dans laquelle trempent ses chevilles qui s’est confié à la presse après une troisième défaite en quatre matches. Il ne tire pas encore la sonnette d’alarme mais appelle à une prise de conscience. Dans ses mots se dégage quand même l’odeur du doute et des atermoiements.

« On commencera à gagner des matches quand on défendra pendant 48 minutes. On doit aussi mieux faire circuler le ballon, on voit bien que sur des passes décisives, c’est plus facile pour tout le monde de marquer. Il faut qu’on répare le problème assez rapidement, et ça passera par de la vidéo et la mise en pratique sur le parquet des discours du coach. »

Pour Love, le problème vient d’abord des joueurs, et de leur attitude.

« David Blatt peut faire tous les discours du monde, c’est à nous de traduire le changement dans les matches. Même si la saison ne fait que commencer, un sentiment d’urgence doit s’installer. Ce soir encore on attend le dernier quart temps pour l’avoir et ce n’est pas possible de continuer comme ça. Il faut qu’on joue avec cette implication dès le début du match, des deux côtés du terrain. »

Autre élément important : arrête de compter sur LeBron James pour débloquer une situation.

« Nous n’avions pas prévu d’être à 1-3 après quatre rencontres mais chaque match va nous permettre de grandir et d’apprendre. On doit comprendre qu’une bonne défense induira une meilleure attaque. Nous devons impérativement être plus altruiste. Il est temps de passer un cap, vendredi à Denver sera une autre opportunité de le faire. LeBron est notre leader mais on ne peut pas seulement compter sur lui pour progresser, il faut qu’on s’y mette tous. »

Propos recueillis à Salt Lake City