Les débuts ratés de David Blatt

Si LeBron n’a pas brillé pour son retour glorieux à la Q Arena avec notamment 8 balles perdues, c’est toute l’équipe de Cleveland qui a raté le coche. David Blatt n’a pas caché sa déception après la défaite contre New York.

« On est devenus statiques, sans l’ombre d’un doute. » explique Blatt sur ESPN. « On est bons quand on bouge le ballon. Mais quand on joue sans mouvement et sans énergie, c’est innommable. Et c’est ce qui s’est passé [hier soir]. »

Les Cavaliers ont été brouillons, extrêmement empruntés même avec pas moins de 19 balles perdues. Bien que meilleur marqueur et passeur de son équipe, Kyrie Irving (22 points, 7 passes) a reconnu qu’il n’avait pas été exempt de tout reproche…

« Pour nous, il s’agit surtout de mieux communiquer, que ce soit moi ou coach Blatt. C’est ce qui a coincé au final. Je suis le meneur et je vois certaines choses et lui a des systèmes en tête et moi, j’en ai d’autres. On va continuer à progresser. Il va falloir un peu de temps. A l’entraînement, on choisit l’un et l’autre les systèmes mais ce qui importe, c’est ce qui se passe en match. J’espère qu’on sera bientôt sur la même longueur d’ondes. »

12 points du banc des Cavaliers… autant que le seul Jason Smith !

Pour le nouveau technicien des Cavaliers, c’est l’utilisation des remplaçants qui a été pointée du doigt après match. Avec Shawn Marion réduit à 10 petites minutes, et Mike Miller à trois, David Blatt a confirmé qu’il assumait cette erreur. Lui aussi est en phase d’apprentissage après tout…

La stat qui tue pour l’ancien du Maccabi Tel Aviv ? Jason Smith, le pivot blanc-bec des Knicks (12 points) a marqué autant que le banc des Cavaliers !

« Ce n’était pas par choix évidemment, c’était le rythme du match. C’est de ma faute. Ces gars méritent de jouer davantage, » a reconnu le coach.

À l’instar de ce que disait Doug Collins pour les Bulls, les Cavaliers ont encore besoin qu’on leur laisse du temps. Habitué à jouer dans un système sur-mesure à Miami avec son « Big Three », LeBron James va devoir se réhabituer à un collectif en plein chantier.

Avec Kevin Love et une flopée de joueurs de banc, plus un coach, qui ont débarqué à l’intersaison, la franchise de l’Ohio se reconstruit à tâtons. Tant que la saison dure 82 matchs, il y a le temps de faire avec ce type d’erreurs…