Kobe Bryant est de retour, plutôt en jambes, et évidemment, à 36 ans, son investissement laisse ses pairs pantois. Dans un rôle de mentor, il côtoie des joueurs dont le pedigree n’a rien d’équivalent avec certains glorieux coéquipiers. Mais le vétéran semble toujours prendre un plaisir fou à se confronter à ses camarades à l’entrainement. Après Tony Gaffney, c’est au tour de Wayne Ellington de narrer sa relation de travail avec le n°24 des Lakers.
« Je l’ai regardé évoluer, étant de la même ville que lui, puis je l’ai suivi et j’ai joué contre lui, » détaille t-il pour le site des Lakers. « Mais en étant dans la même équipe, vous avez un regard privilégié et vous voyez ses méthodes de travail, vous jouez contre lui à l’entrainement. Je pense que cela m’aide vraiment à m’améliorer chaque jour, notamment en défense. Juste en apprenant de lui. C’est un des meilleurs joueurs de l’histoire, d’autant qu’il joue à ma position. Si on n’y prête pas attention, ce n’est pas très judicieux. Je le regarde de très près. Chaque petite chose qu’il peut faire. »
« Il lit constamment le jeu adverse »
Natif de Pennsylvanie et dressé d’une afro comme son idole dans les années 2000, Wayne Ellington est un fan pur jus du franchise player historique des Lakers. Mais au-delà de l’admiration béate, il profite de sa présence pour travailler des détails précis de son jeu.
« Beaucoup de jeu de jambes, » répond t-il. « Il me montre beaucoup de choses sur le positionnement des pieds. Beaucoup de choses en défense, notamment le jeu de jambes défensif, afin d’être capable de mieux défendre au poste. Il m’a également montré quelques astuces pour mieux poster, des petites choses pour prendre l’avantage sur les gars qui défendent sur moi. Cela peut juste être la manière dont on utilise le bras quand on défend au poste. Donc quand le gars défend de cette manière, vous tournez et vous êtes en face de lui rapidement. Vous regardez ses pieds. Selon leur position face à vous, vous pouvez tenter une feinte. Si un de ses pieds s’avance même légèrement, vous attaquez directement. S’ils restent où ils sont, vous faites un step-back et vous tirez. C’est dingue de voir à quel point il réfléchit alors qu’il joue. Il ne fait pas que jouer. Il lit le jeu des adversaires, toute la défense. »
Et si l’arrière des Lakers adopte parfois une expression fermée, Wayne Ellington assure qu’il fait preuve de pédagogie avec ses coéquipiers durant l’entrainement, loin de l’image parfois tyrannique, du MVP 2008.
« Je n’avais pas vraiment de préjugés avant d’arriver. Évidemment, vous entendez toutes sortes de conneries mais je l’avais rencontré auparavant et c’était le mec le plus cool du monde. Je suis un gars qui n’écoute pas vraiment ce que les gens disent. J’ai dû endurer ce genre de choses avant. J’imagine qu’il est différent avec tout le monde, il n’a pas le même rapport avec tout le monde, mais cette année, jusqu’ici, il ne fait rien d’autre que de tous nous aider. Et il essaye de nous enseigner des choses. C’est un prolongement de Coach Scott sur le terrain. Il est dans quoi, dans sa 19e saison ? C’est fou. »
En attendant, il serait opportun que l’enseignement du vétéran porte ses fruits puisqu’en présaison, les Lakers n’ont pas montré un fond de jeu très concluant. Certes, un tiers de l’effectif est à l’infirmerie mais à une dizaine de jours de l’ouverture de la saison, le temps presse à Los Angeles.