Après trois ans passés à Houston, Kevin McHale entre dans sa dernière année de contrat. Le successeur de Rick Adelman présente un bilan positif avec 57% de victoires, mais en deux campagnes de playoffs, il n’a jamais réussi à emmener son équipe au-delà du premier tour.
Pour le moment, aucune négociation n’a été entamée pour prolonger mais le coach n’est pas inquiet par la précarité de sa situation.
« Cela n’a pas d’impact sur moi. Si tu joues mieux la dernière année de ton contrat parce que c’est la dernier année de ton contrat, ça en dit long. » assure t-il au Houston Chronicle. « Si tu coaches mieux parce que c’est la dernière année de ton contrat, j’aurais des doutes sur toi. Je vais faire la même chose que ce j’ai toujours fait. Je vais me donner à fond avec mes gars, essayer d’en faire la meilleure équipe possible et de faire mon métier le mieux possible. Si ce n’est pas suffisant, ce sera comme ça… »
« Je suis direct avec les gars »
La saison dernière, l’équipe texane a souvent montré quelques lacunes, notamment en matière de collectif et de la circulation du ballon. La défense des Rockets n’a pas toujours été exempte de tout défaut non plus, et les rotations ont parfois semblé anarchiques, notamment en playoffs. Évidemment, McHale a été pointé du doigt après l’élimination au premier tour. Même s’il accepte les critiques, le Hall of Famer réfute tout problème d’autorité.
« Si j’ai quelque chose à dire, je le dis aux gars. Je ne leur dis pas de lire du Walt Whitman (ndlr : un poète américain). Je suis direct avec les gars. On parle. Parfois ils apprécient, parfois non. C’est ok. Cela ne me gêne pas. Si j’ai un problème avec eux, je leur dis. »
Avec une équipe amputée d’Ömer Asik, de Jeremy Lin et de Chandler Parsons, le coach a perdu des pièces importantes. Il pourra cependant s’appuyer sur quelques renforts et les cadres que sont James Harden et Dwight Howard. Dans la conférence Ouest, la concurrence est féroce et rien ne garantit le succès à cette équipe. Pour gagner, l’entraineur compte sur la dureté de ses joueurs.
« J’aimerais que nous soyons plus physiques. Mais si tu n’as pas de joueurs physiques, c’est compliqué. Je pense que la dureté est une part importante du succès. Si tu essayes de gagner quelque chose d’important, cela va être très dur. (…) Il y a tellement d’adversité. C’est pourquoi une équipe gagne le titre et toutes les autres la poursuivent. »
L’homme en sait quelque chose puisqu’il a gagné trois titres de champion en tant que joueur. Comme coach, il n’a jamais connu la même saveur. Cette saison, l’entraîneur a la pression, à l’instar de son duo de stars qui doit prouver sa capacité à gagner. En cas de nouvel échec aussi prématuré, Kevin McHale ne signera sans doute pas de prolongation, comme Jeff Van Gundy et Rick Adelman avant lui.