Gregg Popovich ne veut pas que les Spurs s’endorment sur leurs lauriers

Les Spurs vont commencer la saison en tant que champion sortant et c’est la quatrième fois en 10 ans que ça leur arrive. Les cadres comme Tony Parker, Tim Duncan ou Manu Ginobili savent gérer cette situation, mais Gregg Popovich se méfie tout de même du relâchement qui peut guetter le groupe.

Alors qu’il a réuni son staff le week-end dernier pour commencer la saison, le coach des Spurs s’est confié au San Antonio Express News.

« Je suis inquiet à propos d’une chose », explique Popovich. « Mes joueurs sont des êtres humains. Ils vont se dire qu’ils ont fait le plus dur, ils vont être satisfaits d’eux-même et ça, ce n’est pas bon. »

Avec une finale gagnée haut la main face au double champion en titre, il y aurait des raisons d’être satisfait. Mais Gregg Popovich sait déjà ce qu’il va dire à ceux qui travaillent moins sérieusement.

« Alors comme ça maintenant nous sommes les Celtics des années 80 ? Vous êtes aussi bons que (Larry) Bird et (Kevin) McHale ? Laissez moi vous donner une réponse : non ! »

Pourtant, sous ses ordres, le trio Duncan-Parker-Ginobili a déjà gagné plus de titres (4) que celui des Celtics avec Robert Parish (3). Mais Gregg Popovich nous fait du Gregg Popovich.

« Le Heat a dû penser qu’on avait eu de la chance sur le Game 1 »

Quand il repense à la finale face à Miami l’an passé, le coach cinq fois champion avec les Spurs reprend son sérieux légendaire.

« Après qu’ils aient gagné le Game 2, ils ont dû penser qu’on avait eu de la chance au premier match, avec ces histoires de climatisation… » analyse Popovich. « Mais nous, on était déjà dans un tout autre état d’esprit. Dès l’aéroport pour se rendre à Miami, on se disait : on va là-bas pour gagner les deux matches et rien d’autre. »

Deux matches, puis le troisième à domicile, que la bande à Tony Parker a gagnés après une démonstration de basket. Un niveau de jeu impressionnant que n’explique toujours pas le propre coach de l’équipe.

« Je me disais : mais qui sont ces joueurs ? Ce ne sont pas les miens ! Ont-ils tous été lobotomisés ? »

Lobotomisés ou pas, les joueurs de Greg Popovich vont vouloir réitérer ce scénario en juin prochain. Et pour cela, il ne faudra pas tomber dans la facilité, comme le redoute le coach des Spurs. L’équipe va d’ailleurs s’envoler vers Berlin début octobre pour affronter l’Alba, avant d’enchaîner contre la dangereuse équipe du Fenerbahce à Istanbul. Histoire de préparer au mieux la saison à venir.