Interview Thomas Heurtel : « Notre état d’esprit et l’ambiance dans l’équipe ont fait la différence »

Les Bleus sont revenus au pays après leur superbe parcours lors de la Coupe du monde espagnole. Avec leur breloque en bronze autour du cou, les joueurs tricolores ont fait un arrêt par l’Adidas Store des Champs-Elysées cet après-midi pour une séance de dédicaces avec leurs fans.

Mais ils ont également bien voulu répondre aux questions des journalistes. Et évidemment, Basket USA était dans le coup. Cette fois-ci, on a intercepté le « culotté » Thomas Heurtel, fantastique tueur de l’Espagne avec ses shoots assassins en fin de match. Le meneur de Vitoria est revenu avec nous sur son excellente quinzaine. Pour sa deuxième campagne en Bleu, c’est encore une médaille pour le biterrois !

Thomas, tu peux nous raconter un peu l’accueil qui vous a été réservé aujourd’hui ?

L’an dernier, c’était un peu différent parce qu’on avait été champion d’Europe mais aujourd’hui, on a encore reçu un bon accueil. Ça fait plaisir de voir qu’il y a de plus en plus de fans de basket en France et qu’on est toujours aussi soutenus.

On a beaucoup parlé de tes shoots décisifs en fin de match face à l’Espagne, comment tu as ressenti cet exploit de l’intérieur ? 

Pour moi, ce n’est rien de nouveau. En Espagne, j’ai réussi également, par le passé, à mettre des gros tirs. Avec de la confiance et des minutes de temps de jeu, j’essaye de réaliser les meilleures performances possible.

Malheureusement, la demie contre la Serbie a été d’un autre acabit, pour toi et pour l’équipe. Que s’est-il passé ? Une décompression ? 

Oui, après l’Espagne, on s’est un peu relâchés. C’est dommage parce qu’on aurait vraiment voulu être à la place des Serbes en finale contre les Etats-Unis. Mais on a fait quelque chose de bien contre la Lituanie. On a su repartir de l’avant et réussir à gagner ce match. Le plus important, c’est qu’on reparte avec une médaille.

N’avez-vous pas trop pensé à la finale (de rêve) contre les Etats-Unis ? 

Oui, on y a un peu trop pensé. On s’est trop relâchés. Le match contre l’Espagne, c’était comme une finale en fait. On était très contents de l’avoir remporté mais du coup, derrière, on s’est relâchés et c’est dommage de ne pas avoir su rebondir plus vite pour battre la Serbie.

Heureusement, la médaille de bronze vous permet de ne pas avoir trop de regrets…

Oui, c’est clair. Si on avait perdu contre la Lituanie, on aurait été les dindons de la farce. Avec cette médaille, on est contents et ça nous permet d’oublier un peu plus facilement le match contre la Serbie.

Est-ce que tu peux nous parler du mental de cette Equipe de France ? 

Depuis deux ou trois ans, c’est vrai qu’on a commencé à développer un groupe qui est très soudé. Malgré les absences cette année, on voulait vraiment réaliser quelque chose d’historique et de grand pour rester sur la lancée de notre campagne de l’été passé. On a un superbe état d’esprit dans l’équipe. Et avec l’état d’esprit, on peut déjà faire beaucoup de choses. Le coach a réussi à créer une belle ambiance où tout le monde est à l’aise et je pense que ça fait la différence.

Propos recueillis à Paris