Shelly Sterling raconte la vente des Clippers

« On m’a confié cette tâche et je l’ai fait. J’ai fait ce que je devais faire. Je n’ai jamais aimé la lumière mais on ne connaît pas son potentiel tant qu’on n’a pas été dans certaines situations. »

Shelly Sterling résume ainsi la vente des Clippers. La femme de Donald s’est retrouvée, à cause de son mari, dans un tourbillon judiciaire, financier et sportif pendant plusieurs semaines. Pour l’Associated Press, elle est revenue sur les détails d’une vente historique.

Quand Steve Ballmer l’appelle un samedi soir pour acheter les Clippers, elle a déjà reçu quelques offres. Notamment une de 1.65 milliard de dollars de David Geffen, un businessman et producteur de films.

« Il était très enthousiaste. Il voulait me rencontrer immédiatement. Lors de notre rencontre, il était comme un gamin, heureux et excité. Nous étions connectés et j’ai senti que ce serait bien pour notre équipe. »

Ballmer lui demande combien ont offert les autres acheteurs potentiels, puis propose 1.9 milliard. Une somme énorme et inespérée car elle n’était pas venue pour négocier avec l’ancien PDG de Microsoft.

« Je lui ai dit qu’il n’avait rien à construire et que nous avions de grands joueurs, un grand coach et qu’il n’aurait plus jamais la chance d’avoir une équipe à Los Angeles. Ensuite, je l’ai rappelé et il m’a dit ‘ok, je vous donne deux milliards’. Il voulait vraiment cette équipe. »

Outre les soucis judiciaires avec son mari, un dernier obstacle reste à franchir. Elle demande à Ballmer une seule chose : ne pas déménager la franchise à Seattle. Il accepte et lui offre des billets pour tous les matches, lui offrant même le statut de « supporter d’honneur ».

Désormais, elle est retombée dans un certain anonymat et continue de côtoyer son mari malgré ses propos lors du procès (« tu es une truie ») et son état mental.

« Nous sommes en meilleurs termes. On ne parle plus de cette affaire, mais comme on est encore lié par nos affaires, on doit se parler. Mentalement, il va mieux. Néanmoins, perdre l’équipe qu’il aimait tant a été dur mais j’aurais toujours le sentiment que c’est notre équipe. »