Alors qu’il se prépare à participer à sa troisième Coupe du monde, Goran Dragic ne baisse pas le pied. Auteur d’une saison magnifique avec les Suns, au point de décrocher le titre de meilleure progression, le meneur slovène nourrit de belles ambitions pour sa sélection nationale qui se retrouve versé dans un groupe abordable aux côtés de l’Angola, l’Australie, la Lituanie, le Mexique et la Corée du Sud.
Un troisième Mondial pour Dragic… déjà !
Après le Japon en 2006 et la Turquie en 2010, Dragic va donc se produire en Espagne où il va retrouver son frérot Zoran qui y évolue à l’année (à Malaga). Dans les multiples débats qui entourent la participation des stars NBA aux compétitions internationales, Dragic est bien conscient de sa chance avec les Suns.
« Je les comprends. Ils me donnent beaucoup d’argent et ils ont peur que je me blesse. La saison passée, j’ai eu pas mal de problèmes avec mes chevilles. Je me suis tordu la cheville gauche six fois par exemple. Ils sont nerveux mais en fin de compte, c’est toujours bon pour moi de jouer en équipe nationale. Je gagne de l’expérience et j’arrive en meilleure forme pour la saison. Et puis, je joue pour mon pays. Chaque franchise a son opinion sur la question mais entre moi et les Suns, on a un accord et c’est aussi bien ainsi. »
Et pour cause, véritable icône dans son pays natal, Goran Dragic ne se voit pas refuser cet honneur de porter au plus haut les couleurs slovènes. Impliqué depuis le début de la préparation avec notamment une performance à 18 points, 7 passes et 4 interceptions dans une victoire contre le Brésil, Dragic n’a pas beaucoup eu le temps de garder un œil sur son compère des Suns, Eric Bledsoe.
« Je le suis sur Twitter. » concède Dragic, de manière assez surprenante, à RealGM. « J’ai parlé avec Jeff [Hornacek] il y a deux semaines et ils ne savaient toujours pas s’ils allaient lui offrir un contrat. On attend sa décision. Mais je pense qu’il est une pièce importante de notre équipe. Il l’était l’an passé et on a très bien joué ensemble. J’espère qu’il va rester avec nous. »
Pas tellement proche d’Eric Bledsoe…
Les déclarations d’intentions sont belles mais le moins que l’on puisse dire, c’est que leur relation n’est pas très amicale… Après une saison ensemble, on s’attendrait à plus de communication entre les deux stars de Phoenix…
Désormais bien installé en NBA, Goran Dragic n’en oublie donc pas le basket européen à travers sa sélection nationale. Mais Dragic envisage-t-il de revenir jouer en Europe… en club, pour finir sa carrière en l’occurrence ?
« Pourquoi pas ? Mais je ne dirais pas non plus que le basket européen me manque. Je ne suis plus ce type de joueur. Je vais attaquer ma septième année en NBA et je profite de chaque instant. C’est une ligue faite pour jouer, il y a un entraînement par jour et beaucoup de matchs. Je ne veux pas dire que je ne reviendrai jamais jouer en Europe mais si j’en ai la chance, j’aimerais bien prendre ma retraite en NBA. »
Opposé ce soir à la triplette de meneurs de Team USA, Kyrie Irving – Derrick Rose – Stephen Curry, Dragic aura fort à faire pour son dernier match de préparation. Face à ses collègues NBA, le gaucher slovène voudra certainement prouver que son équipe peut rivaliser avec les plus grands. On a hâte de voir ça (ce sera ce soir à 20h, depuis l’île des Canaries).