Kyrie Irving : « Je n’ai jamais vraiment eu d’aide à Cleveland »

Arrivé à Cleveland un an après le départ de LeBron James, Kyrie Irving s’est très vite imposé comme l’un des meilleurs meneurs de la ligue. Double All-Star en trois saisons, le natif de Melbourne est devenu le visage de la franchise, en plus d’être le lot de consolation d’un public abandonné par le King.

Mais le fantôme de ce dernier a toujours trainé ses guêtres dans la Quicken Loans Arena, comme une chape de plomb, comme une pression supplémentaire sur les épaules du 1er choix de la draft 2011.

« Je n’avais pas le droit à l’erreur »

En trois ans, le meneur n’a jamais réussi à mener son équipe en playoffs. S’il a récemment fait amende honorable, avouant son manque de leadership, il confie finalement que ce n’est pas exactement ce qu’il voulait dire.

« J’ai vu les gros titres montrant Kyrie Irving dire qu’il n’a pas été un leader. » constate t-il auprès de USA Today. « C’est juste qu’à titre personnel, j’ai été jeté dans un rôle où je n’avais pas le temps de faire la moindre erreur ou quoique ce soit du genre, mais oui, cela a fait de moi le leader que je voulais devenir. Bien sûr, être le leader n’est pas le boulot idéal. C’est très solitaire, et tout le monde te toise en te jugeant, en te regardant et cela fait partie du boulot, je l’ai compris. »

Évidemment, être intronisé chef de meute à 19 ans n’a rien d’évident. Même LeBron James n’a pas su mener les Cavs en playoffs dès sa première année, et l’environnement au sein duquel est arrivé Irving était forcément particulier après le départ du n°23.

« J’ai dû tout gérer seul… »

Il pense cependant qu’il aurait pu être plus aidé durant ce laps de temps.

« Pendant ces trois ans à Cleveland, avec toutes ces rumeurs, ces bruits, j’ai dû gérer ça tout seul. Je n’ai vraiment eu l’aide de personne, donc j’ai dû improviser. » ajoute t-il. « Comme je le disais, le leadership est un boulot quotidien, c’est un processus constant et je commence juste à m’y habituer. Je ne dis pas que je suis un leader parfait, mais j’apprends à le devenir. »

Dans l’entourage du club, le meneur a pourtant pu côtoyer Byron Scott et Mike Brown, certes pas les meilleurs coaches de la ligue, mais deux tacticiens ayant eu entre autres Jason Kidd, LeBron James, Chris Paul ou encore Kobe Bryant sous leur tutelle. À ses côtés, Irving a aussi joué avec des vétérans tels que Anderson Varejao, Antawn Jamison ou encore Luke Walton, sans oublier le grand Zydrunas Ilgauskas toujours dans les coulisses du club.

Visiblement, l’encadrement n’était pas suffisant pour le meneur. L’an prochain, le leadership ne sera plus sur ses épaules, cela lui permettra peut-être de jouer plus libéré.