Les derniers matches de l’équipe de France avaient inquiété. Portés par leurs anciens, les Bleus pataugeaient, incapables de tenir l’agressivité défensive et la rigueur offensive exigées par Vincent Collet pendant 40 minutes. Ce dernier match à Strasbourg, face à l’Australie, a néanmoins rassuré.
Victorieux (73-50) face à des « Boomers » visiblement fatigués, Nicolas Batum (12 points, 6 rebonds) et les siens ont réalisé un vrai match plein. À point nommé alors que la Coupe du Monde démarre samedi.
Vincent Collet fixe ses rotations
Plus question de rigoler. Pour le dernier match de la préparation, avant de décoller pour l’Espagne, Vincent Collet a fait des choix clairs. Ian Mahinmi sort du cinq de départ, remplacé par Joffrey Lauvergne, qui se montre très mordant.
Mobile en attaque, le pivot sait se placer dans les espaces pour être servi par ses coéquipiers. En leaders, Boris Diaw (10 points à la fin du premier quart-temps) et Nicolas Batum alternent scoring et création alors qu’Aron Baynes gobe rebond offensif sur rebond offensif pour maintenir son équipe à flots.
La France est devant (21-15) à la fin du premier quart-temps et maintient la pression défensive jusqu’à la mi-temps. Dominés au rebond, les Australiens peinent offensivement. 36-28 à la pause.
Une rigueur retrouvée
Rudy Gobert, première rotation derrière Joffrey Lauvergne, agite ses tentacules dans la peinture et fait peur à tous les Australiens qui tentent de s’approcher du cercle. Avec ses 7 rebonds et 4 contres, le pivot d’Utah montre tout ce qu’il peut apporter alors qu’Ian Mahinmi se jette enfin sur tous les ballons.
Il y a de l’envie et de l’intensité dans cette équipe, qui défend le plomb, et ça fait plaisir. Boris Diaw enchaîne lui les réussites de loin et la France mène à la fin du troisième quart-temps (50-40), sans se relâcher. Finalement, les Bleus s’imposent logiquement (73-50) et si cette victoire n’efface pas totalement les doutes des matches précédents, elle rassure sur les capacités intrinsèques de l’équipe.
On se doute ainsi que Nicolas Batum et Boris Diaw vont beaucoup jouer et vont devoir énormément contribuer offensivement alors qu’Edwin Jackson, maladroit depuis le début de la préparation, semble relégué au bout du banc. Il n’y a plus qu’à espérer que les Bleus continuent sur les bases fixées ce soir avant de démarrer la Coupe du Monde face au Brésil et à la Serbie. Deux très gros morceaux.