Excellemment narrée par Sam Smith, l’histoire est celle d’un de ses employés de club dont l’existence est souvent inconnue du fan de basket, même le plus expert.
Embauché l’année de création du club
Joe Lee, 79 ans, est mort samedi d’une longue maladie. Il fut engagé par les Bulls en 1966, année de création de la franchise. Sa fonction : chargé de l’équipement, du vestiaire et accessoirement, ball-boy. À cette époque, trouver un boulot n’est guère compliqué, surtout lorsqu’une entreprise démarre. Joe Lee restera dans la sienne jusqu’au bout.
Son rôle était discret mais primordial. C’est lui qui se chargeait de vérifier si l’équipe disposait des outils nécessaires à son bon fonctionnement, des plots d’entrainement aux ballons. Il voyageait même avec elle lors des déplacements. Joe Lee était un Bull à part entière.
Si les fans que nous sommes ne remarqueront pas son absence, il manquera à l’équipe pour la première année de l’histoire du club. La NBA continuera de tourner, et sa disparition en est une parmi d’autres. Elle rappelle simplement que si on aime autant ce jeu, c’est aussi grâce aux petites mains qui travaillent pour lui, anonymement.
Mais cet anonyme là ne l’était pas vraiment. Tous ceux qui ont vu cette photo d’ Andrew D. Bernstein le connaissent. C’est lui, à la droite de Michael Jordan, noyé dans ses propres larmes, célébrant le second titre de l’histoire du club. Joe Lee fait désormais partie de celle-ci pour toujours.