Plus costaud, plus mature, plus barbu: Evan Fournier est de retour à l’INSEP. L’un des grands espoirs du pays a récemment été l’objet d’un transfert estival (finies les Rocheuses et bonjour la Floride) mais le jeune arrière garde la pêche. Toujours aussi positif et avenant, le néo-Magic s’est prêté gentiment à notre petit jeu de questions – réponses.
Coupé de dernière minute l’an passé avant l’Eurobasket, Fournier a une très belle carte à jouer cet été avec l’absence de Tony Parker, et le besoin sempiternel de créateurs dans le basket moderne. A 21 ans, Evan a en tout cas déjà retenu la leçon car coach Collet a déjà pu noter le changement d’attitude du garçon aux entraînements.
Evan, on a entendu tes premiers mots en tant que Magic lors de ta conférence de presse à Orlando. Quel est ton sentiment aujourd’hui, à froid ?
Pareil. Ce sont les mêmes mots qu’à Orlando. Je suis très content, je suis excité. Que du positif.
Comment ça se passe concrètement quand on est transféré ? Comment tu gères ton déménagement, tu le fais avant ton été ou à la rentrée ?
En fait, c’est eux [la franchise du Magic] qui vont tout prendre en charge. Je vais leur dire quelle maison je veux et ils s’occupent de tout. Si je devais le faire moi-même, ça serait hyper compliqué, surtout avec l’Equipe de France. Donc, là, ils prennent tout à leur charge et c’est vraiment super. Je n’ai pas le moindre carton à faire.
Est-ce que tu as quelques regrets de quitter le Colorado et Denver ?
Oui, forcément. C’est l’équipe qui m’a drafté. Je me sentais bien dans la ville, je commençais à trouver mes repères. Mais maintenant, je suis passé à autre chose. Je suis un gars de la Floride.
On sait que le Magic est en reconstruction, avec un groupe très jeune, tu te vois comment dans ce nouveau contexte ?
Le training camp va être très important. J’aurai plus de responsabilités qu’à Denver, c’est évident. C’est hyper excitant de faire partie d’un groupe jeune, qui monte et qui a de l’ambition avec un nouveau coach et un nouveau GM. C’est une nouvelle aventure.
As-tu suivi les performances de tes nouveaux collègues en ligue d’été, Elfrid Payton, Victor Oladipo ou Aaron Gordon ?
Oui, bien sûr. J’ai suivi tout ça. C’était très intéressant. Je trouve qu’ils ont plutôt bien joué. La ligue d’Orlando est plus petite mais c’était sympa de les voir jouer une première fois déjà.
Avant d’arriver à Orlando, tu avais réalisé une saison correcte à Denver avec des stats en hausse et un temps de jeu solide…
C’était pas mal. J’aurais forcément aimé jouer plus car je suis un compétiteur. Mais 19 minutes, c’est déjà bien. En tant que joueur, tu en veux toujours plus, c’est normal. Mais globalement, j’étais satisfait de ma saison.
Que t’as dit le staff de Denver avant que tu partes pour t’expliquer ton transfert ?
Ils m’ont dit qu’ils voulaient plus de joueurs vétérans dans l’équipe, ce qui se comprend. Mais dans le fond, je pense que cet échange est gagnant gagnant. Les deux équipes s’en sortent bien.
Et toi, échangé contre Arron Afflalo qui tournait à 19 points de moyenne, c’est pas mal dans le fond…
Oui, c’est valorisant, ça veut dire qu’on compte sur moi et que j’ai une bonne valeur sur le marché actuel. Je suis positif à 100% sur ce transfert.
On t’as déjà parlé de ton rôle au sein de cette équipe du Magic. Tu as dit lors de ta conf’ que tu voulais porter plus le ballon, retrouver ton jeu de créateur en attaque… Car l’an passé, tu jouais plus comme un shooteur de coin, non ?
Oui, la deuxième année avec coach Shaw, j’étais plus shooteur. Avec George Karl, j’étais plus dans ce rôle-là. A Orlando, j’espère que je pourrais revenir dans ces standards. Je ne suis pas un meneur de jeu mais, en tant qu’arrière, j’aime bien créer pour mes coéquipiers.
Tu as vu certains de tes nouveaux coéquipiers déjà…
Oui, j’en ai rencontré quelques uns : Kyle O’Quinn et Moe Harkless. J’ai reçu un message de Tobias Harris et puis aussi de Victor Oladipo. Il m’en manque encore pas mal mais j’ai déjà rencontré tout le staff.
Et pour l’Equipe de France, tu te vois comment cette année ? L’an passé, tu avais fait partie des derniers coupés…
Je suis quelqu’un d’optimiste donc je pense que ça va le faire. Il va falloir gagner sa place à l’entraînement.
On t’a vu à Poitiers récemment, c’est important pour toi de garder le contact comme ça ? Tu suis encore le club ?
Oui. Rudy [Nelhomme, le coach de Poitiers et assistant en EdF] m’a demandé si je pouvais passer pour un camp de gamins. Poitiers n’est qu’à 1h30 de Paris (ndlr : en TGV), donc j’ai fait un petit détour. C’était sympa de revoir la ville, de retrouver certaines de mes petites habitudes quand j’habitais là-bas. C’était cool.
Propos recueillis à l’INSEP