Le shoot qui a fait basculer la rencontre avait été manqué quelques secondes avant. Dans le money time, et après deux gros 3-points de Tony Parker et Boris Diaw, le Heat a mis en place deux fois le même système : fixation de LeBron James pour une passe dans le corner pour Chris Bosh.
La première tentative n’est pas entrée, la seconde a fait mouche, donnant ainsi deux points d’avance à Miami. Bosh a rectifié le tir, dans tous les sens du terme.
« Il est l’un des joueurs les plus stables, durs mentalement que j’ai rencontrés », raconte Erik Spoelstra. « C’est pourquoi il est toujours là à me rappeler qu’il est un champion. Il a une dureté mentale qui lui permet de réussir des choses bien qu’il soit critiqué pour sa façon de jouer, à l’extérieur. »
Pourtant, Bosh a livré un Game 2 plus varié. L’intérieur a souvent pénétré, réussi des paniers avec la faute sur des dunks rageurs. Il termine avec 18 points à 6/11 au shoot et un seul panier à 3-pts, mais décisif.
« Il est probablement notre joueur le plus important, et je vous le dis depuis quatre ans » répète Spoelstra.
L’action suivante, il déborde Tim Duncan pour venir fixer Boris Diaw et offrir à Dwyane Wade le panier qui valide la victoire (96-98). Plus de doute, l’ancien Raptor est l’homme de la fin de match.
« Qu’il passe une bonne ou une mauvaise soirée, on sait qu’il en a dans le pantalon pour prendre les shoots importants », se réjouit Wade
Bosh peut exulter pour ensuite plagier LeBron James en conférence de presse.
« Je me fiche des critiques, si elles ne m’aident pas alors je ne les écoute pas. Ça a toujours été comme ça, depuis le début de ma carrière et depuis que je suis ici. Je dois être la cible la plus facile après LeBron. Tout le monde critique, je le comprends, je ne suis pas immunisé mais je pense que ça renforce. J’ai bossé dur mon jeu et c’est tout ce qui compte. »