Interview Vlade Divac : « Joakim Noah a encore une marge de progression importante »

Retiré des parquets depuis une dernière saison aux Lakers en 2005, Vlade Divac (46 ans) pilote désormais le comité olympique serbe. Présent à l’Eurocamp de Trévise pour parler de son expérience NBA, le Hall of Famer FIBA nous a parlé de l’évolution du jeu dans la grande ligue ou encore de Joakim Noah.

Les équipes NBA utilisent de plus en plus le small ball, comment l’expliquez-vous ?

Je ne suis pas fan. Le jeu NBA a évolué depuis que je suis retiré des parquets. Dorénavant, tu dois avoir un jeu intérieur et extérieur, ce qui n’était pas le cas auparavant. Il faut faire en sorte que les shooteurs de l’équipe puissent avoir de meilleures positions de tirs.

C’est La faute au jeu rapide mis en place par beaucoup d’équipes NBA ?

Je ne pense pas, pour moi, cela vient plus de la philosophie du coach. Tout dépend du système mis en place. À Sacramento, notre coach souhaitait mettre en place la « Princeton Offense » avec un vrai ailier fort. Rien n’empêche de le refaire aujourd’hui.

Joakim Noah a été élu meilleur pivot de la NBA. Que vous inspire-t-il ?

Je suis très content pour lui, c’est un joueur qui sait jouer au basket comme il faut le faire. Ses émotions le guident sur le terrain et il a fait une saison exceptionnelle. Il a encore une marge de progression importante.

Dans quels secteurs de jeu ?

Je pense qu’il peut améliorer son jeu à l’extérieur de la raquette. Il doit faire en sorte d’améliorer sa gestuelle aux tirs mais aussi son jeu poste bas.

Etre un bon passeur pour un pivot, c’est important dans la NBA moderne ?

Ce n’est pas si important mais si tu l’as, cela te rend les choses plus faciles pour la suite.

Et beaucoup de joueurs intérieurs français évoluent désormais en NBA.

Ils y réalisent de bonnes performances. Les Français ont gagné l’Euro il y a un an mais ils peuvent vraiment faire quelque chose au prochain mondial s’ils réunissent leur équipe type. Pour moi, c’est la meilleure équipe derrière les USA.

Pour conclure, que faites-vous depuis votre retraite des parquets ?

Je travaille pour le comité olympique serbe et je continue de suivre assidument le basket. Mon futur sera surement en NBA. J’ai discuté avec quelques équipes pour être dans leur front office. C’est quelque chose qui m’intéresse fortement.

Propos recueillis par Jérome Knoepffler pour BasketUSA