Sur le fil, les Clippers reprennent l’avantage du terrain

Dans le sillage de sa paire d’intérieurs (32 points pour Blake Griffin ; 22 rebonds pour DeAndre Jordan), les Clippers réalisent l’exploit de s’imposer 98-96 dans l’enceinte surchauffée de l’Oracle Arena. Toujours dans la réaction, les Warriors étaient pourtant parvenus à recoller au score, effaçant un déficit de 16 points dans le money time. Mais Chris Paul et les siens auront les nerfs solides, profitant peut-être d’un petit coup de main des arbitres sur l’ultime 3-points manqué de Stephen Curry.

Maladroit, Golden State s’accroche

Comment être à -3 à la pause en se dépucelant derrière l’arc après 23 minutes, en ayant son meilleur scoreur à 4 pts et 1/5, une adresse à 38% et 10 balles perdues ? En se dépouillant de l’autre côté du parquet pour contraindre l’adversaire à imiter votre médiocrité ? Un peu mon neveu !Mark Jackson parlera encore de foi, de hargne, de ce sentiment d’urgence qui seul peut rendre ses guerriers virevoltants, il aura à moitié raison. Doc Rivers pestera contre la maladresse (39% et 4/15 à 7m25) et l’entêtement des ses Clippers, il aura complètement raison.

Malgré les deux missives primées de Jamal Crawford en premier quart temps, Lob City aura été incapable avant la pause de trouver la solution collective pour rééquilibrer un jeu bien trop dépendant de ses paniers intérieurs : 25 pts pour la paire Jordan-Griffin et 50% de ses points dans la raquette. Devant un Steph Curry contraint de se muer en passeur (8 caviars à la pause), Chris Paul reste en souffrance.

Rentrer aux vestiaires avec une possession comme matelas alors que les hôtes se sont troués offensivement dans les grandes largeurs, CP3 sait bien que sa formation s’est compliquée à la tâche quand elle aurait pu être un tantinet plus simple. Avec le binôme Lee-O’Neal comme principal pourvoyeur (18 pts) et une efficacité extérieure affligeante, Golden State a su limiter la casse, grâce notamment à ses neuf prises offensives.

Le show Blake Griffin commence

Revenu de l’entracte la bave aux lèvres, Blake Griffin inscrit 10 pts en quatre minutes pour remettre les Warriors à -10. L’appétit offensif reste une apathie, les balles perdues se succèdent et Mark Jackson s’agace, sans proposer de variations. J.J Redick augmente le degré de frustration de l’Oracle sur deux jump shoots les pieds dans le ciment : un 17-4 d’école relègue les Guerriers amorphes à -16.

Sans l’aide d’aucune provocation, Draymond Green se monte la mayo tout seul pour se chauffer avec DeAndre Jordan avant de cravater Griffin pour une flagrante qui l’espère-t-il, va réveiller ses camarades. Blake les aide en ratant ses deux lancers, l’Oracle redonne de la voix. Elle braille quand Green enchaîne un contre et un panier primé. Golden State repasse sous les 10 pts mais Crawford calme immédiatement le peuple de la Baie avec 5 pts de rang. Lob City a laissé passer l’orage sans être noyé par la Mer jaune:  64-75 en fin de 3e quart.

 Draymond Green relance les Warriors

Golden State retrouve de l’allant et du rythme mais la gabegie derrière l’arc annihile les efforts défensifs. A l’image d’une passe ratée d’Andre Iguodala sur un deux contre un en contre attaque, les Warriors gâchent. La tension monte de trois crans, la touffeur de l’Oracle devient étouffante. Darren Collison fait mouche sur un shoot alléluia au buzzer des 24 secondes, David Lee répond au rebond offensif. L.A reste à 7 pts, mais son impression de sérénité s’est estompée.

Deux paniers primés des frères filoches obligent Griffin à un panier jordanesque pour maintenir la désillusion à deux possessions. Contrairement à son homologue All Star de la Baie, Chris Paul prend les choses en main, un jumper et un switch à 7m25 repoussent Golden State à -8. Pour le maître de maison, tout est à refaire, avec 2’40’ au chrono. Thompson et Curry, qui dégaine un mètre derrière l’arc, remettent les leurs à portée de prolongation (93-96) à 46 secondes de la fin.

Faute ou pas faute ?

Sur la sixième faute injuste de Green, Griffin rate un lancer et laisse Curry à 9 mètres remettre Golden State à -1. Il reste 8 secondes, CP3 ne fait pas le plein sur la ligne de réparation, Golden Satte aura donc le shoot de la gagne, ou de l’égalisation. Evidemment, c’est Steph Curry qui en hérite. Bien défendu par CP3 (y’a-t-il faute ?), il se retrouve à prendre un shoot casse gueule. L.A tient son premier succès à l’Oracle depuis décembre 2011. Et celui là lui redonne l’avantage du terrain dans une série décidément incroyable !

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