Charlotte – San Antonio : Nando de Colo a le dernier mot

Gregg Popovich a un banc en or. A Charlotte, Nando De Colo et Patty Mills ont éclipsé les absences de Ginobili et Leonard pour permettre aux Spurs de s’imposer en mode diesel : 104-100. Avec 32 points en seulement 25 minutes, l’Australien a été insaisissable, dans la lignée de ses dernières sorties. Le Français (15 pts) a quant à lui tué la partie en marquant les 4 lancer-francs de la gagne, sous les yeux de Tony Parker qui n’est pas rentré en 4e quart-temps.

Big Al stoppé par Big Boris

Tiago Splitter également absent, Al Jefferson avait pourtant le champ libre pour essayer de provoquer la raquette texane. La réussite du pivot des Bobcats devait conditionner celle de son équipe. Dans le « Big fundamentals battle », Big Al travaillait Duncan au corps et marquait 8 points dès les 4 premières minutes. Les Spurs perdaient 6 ballons sur leurs 10 premières possessions et voyaient Charlotte s’envoler au score (16-8). Sifflé par une partie de son ancien public, Boris Diaw soulageait Tim Duncan en défendant sur Al Jefferson avec succès, puis collait deux 3 points qui lançaient le retour de San Antonio (23-19).

Henderson maintient le cap

Patty Mills y allait de son coup de chaud en plantant deux 3 points coup sur coup pour offrir une première fois l’avantage aux Spurs (32-35). Et alors qu’Al Jefferson s’éteignait au fil du second quart-temps, Gerald Henderson se réveillait. Et après avoir enflammé la salle d’un alley-oop envoyé par Kemba Walker en début de partie, l’arrière des Bobcats faisait parler son agressivité pour scorer 9 points et faire virer les siens en tête à la mi-temps (42-41). A l’image de son air-ball au buzzer du 3e acte, Tony Parker ne semblait pas dans ses baskets (2/10 au tir à la pause). Tout comme Danny Green qui avait raté ses trois premières tentatives à 3 points avant de trouver la mire. Dans le creux de la vague à 65-58, Tim Duncan, fidèle au poste (16 pts, 13 rbds) filait les clés du camion à deux moustiques nommés Mills et De Colo.

Deux moustiques tigres

Les deux loustics ne cessaient de piquer, de tous les endroits du parquet afin de scorer 22 points de suite. 6 minutes monumentales durant lesquelles les deux lascars auront fait la totale. Même quand De Colo lâchait un air ball à 3 points, le cuir retombait dans les mains de Mills qui pouvait conclure. De Colo créait aussi pour Ayres qu’il servait sur un fauteuil à deux reprises. Tant et si bien que Popovich hésitait à remettre ses starters dont Duncan et Parker dans l’arène. Il faisait d’abord rentrer Diaw à la place de Bonner pour rééquilibrer le jeu, et finissait par faire confiance à ses deux moustiques. Mills le lui rendait plutôt bien, avec 18 points dans le dernier quart-temps.

De Colo mais de sang-froid

Avec 8 longueurs d’avance à moins de deux minutes du terme sur un lancer-franc de Duncan, les Spurs géraient parfaitement la fin de match ; mis à part un 3 points de Henderson, copie conforme du fameux 3 points de Ray Allen lors du match 6 des dernières finales. Sur les deux dernières possessions, De Colo ne tremblait pas et marquait ses 4 lancer-francs, empêchant tout éventuel retour des Bobcats. Quatre points qui ont offert la victoire aux Spurs, et qui ont concrétisé un peu plus la belle partie du n°25 de San Antonio.

Un calendrier chargé se présente pour Charlotte avant de retrouver San Antonio, le 28 février prochain (Dallas, Brooklyn, Detroit deux fois, New Orleans, et Memphis). Les Bobcats vont devoir s’arracher pour rester 8e à l’Est. Les Spurs enchaînent à Detroit demain soir.

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