Et pendant ce temps là, Syracuse… continue son petit bonhomme de chemin avec une dix-huitième victoire (en autant de matchs joués cette saison) décrochée face à un ancien rival de la Big East, Pittsburgh, qui était classé 22e au ranking NCAA. Les Orange, malgré des performances en demi-teinte face à des adversaires de seconde zone en début de saison, sont aujourd’hui plus que jamais des candidats au titre, un an après leur participation au Final Four.
Tyler Ennis, la bonne pioche
Avec un tableau de chasse comprenant les scalps de Villanova, Baylor, Indiana, California, North Carolina, Minnesota et désormais Pittsburgh, les Orange ont prouvé qu’ils pouvaient battre les meilleures équipes soir après soir. C.J. Fair monte en puissance depuis quelques semaines et il est le leader offensif dont Jim Boeheim avait besoin. Avec 16,8 points et 5,8 rebonds de moyenne, Fair réalise une très belle saison pour sa dernière campagne en NCAA.
Mais la raison du succès des Orange est évidemment l’excellente intégration du jeune meneur canadien Tyler Ennis, qui a parfaitement remplacé Michael Carter-Williams dans la rotation. Présenté comme l’un des meilleurs meneurs de la promotion, il est sans conteste à ce jour le plus régulier et est aussi un redoutable défenseur. Avec 11,9 points, 5,5 passes décisives et 2,7 interceptions, beaucoup le considèrent comme le freshman le plus sous-côté de la saison, loin derrière le tumulte suscité par les Wiggins, Parker, Randle, Embiid et consorts. Mais pour l’heure, Ennis n’a encore jamais connu le goût de la défaite dans le championnat universitaire.
Le collectif avant les individualités
Enfin, deux sophomores ayant eu un rôle mineur l’an passé sont devenus cette saison des joueurs majeurs pour Syracuse : l’arrière Trevor Cooney, 13,6 points et l’intérieur Jerami Grant, 12,5 points et 6,5 rebonds. Tous deux ont complètement adopté la philosophie défensive de Boeheim avec sa célèbre défense de zone et font passer l’équipe avant leurs ambitions personnelles. Si l’on ajoute l’expérimenté Rakeem Christmas et le prometteur DaJuan Coleman dans la raquette, Syracuse possède un effectif capable de viser une nouvelle qualification au Final Four, voir mieux… Solide dauphin d’Arizona au sein du ranking NCAA, les Orange caracolent actuellement en tête de l’ACC et semblent en mesure de rester invaincus pendant encore un petit bout de temps.
Avec un chef d’orchestre comme le légendaire Jim Boeheim et un effectif aussi profond que complémentaire, Syracuse a de quoi faire trembler même les plus grosses écuries au cours des prochains mois.