Dans un peu plus de deux semaines, le règne de David Stern prendra fin après trente ans passés à la tête de la NBA. Son meilleur ennemi, le fantasque propriétaire des Dallas Mavericks Mark Cuban, souhaite lui offrir un dernier plaisir en guise de cadeau de départ : une dernière grosse amende.
« Il ne me reste plus beaucoup de temps pour prendre une dernière amende. Il va falloir être créatif. Je lui ai dit que je voulais en recevoir une dernière avant qu’il ne parte à la retraite » a ainsi déclaré Cuban sur ESPN.
Total des amendes : 1.8 million de dollars versés à la NBA
Depuis qu’il a racheté les Dallas Mavericks à la fin du siècle dernier, Cuban a déjà été sanctionné dix-neuf fois par la ligue pour plus de 1,8 million de dollars. Treize de ces amendes ont été données suite à des critiques sur l’arbitrage. La plus récente date de janvier 2013 après une défaite des Mavs face aux Hornets. Il avait alors tweeté :
« Je m’excuse auprès des fans de la NBA. Depuis treize ans, je m’évertue à faire évoluer l’arbitrage dans cette ligue mais c’est échoué misérablement. Si vous avez des suggestions, envoyez-les moi, j’ai besoin d’aide… »
« Nous devons beaucoup à David »
Mais malgré des échanges enflammés dignes de la WWE devant les caméras, les deux hommes ont beaucoup de respect l’un pour l’autre et Cuban a tenu à rendre un hommage appuyé à celui qui a fait de la NBA l’une des ligues sportives les plus puissantes du monde :
« David s’est dévoué corps et âme pour la ligue. Il est extrêmement intelligent et possède un vrai sens des affaires. Il n’abandonne jamais, sait reconnaitre ses erreurs et rectifier le tir si besoin est, comme avec le changement de distance de la ligne à 3-points ou le ballon en composite. Nous lui devons beaucoup. C’est lui qui a aidé la ligue à s’internationaliser. C’est lui qui a initié la transition vers le numérique et l’internet. Il a toujours été proactif et il sait s’entourer de personnes très compétentes dans tous les domaines. Il aura marqué le basket et le sport en général de son empreinte ».
Au final, le propriétaire des Mavs n’a que deux reproches à faire au commissioner :
« L’arbitrage et la Chine. Au sujet de l’arbitrage, je pense qu’il aurait pu faire mieux mais je comprends son point de vue. Peu importe le vainqueur, du moment que le business est bon pour la NBA, cela lui suffit. Mon point de vue est forcément différent puisque je veux que ce soit mon équipe qui gagne. C’est la principale différence entre lui et moi. Quant à la Chine, je ne pense pas que les millions investis là-bas aient servi à grand chose. Ce n’est pas un marché aussi déterminant que ce que l’on veut nous faire croire. D’ailleurs, combien y’a-t-il de joueurs chinois en NBA à ce jour ? Un demi si l’on considère que Jeremy Lin en est un ? »
« Il va me manquer »
De quoi laisser présager un passage de témoin à Adam Silver, qui prendra les rênes de la ligue en février, sans vagues ni remous.
« David laisse une ligue en parfait état de marche. Quels seront les prochains droits télés ? Quel avenir pour les franchises ayant des salles vieillisantes ? Y’aura-t-il une nouvelle expansion ? Voila les quelques questions stratégiques que Silver devra définir dès sa prise de fonction. Mais il hérite d’un empire en pleine santé et j’ai confiance en lui pour garder la même ligne que son prédecesseur. En tout cas, David va me manquer. Je l’aimais vraiment beaucoup.