C’est avec le sourire que Doc Rivers est venu saluer un Rajon Rondo en costard après la rencontre. Au TD Garden, ses Clippers ont réalisé une grande deuxième mi-temps afin de s’imposer 96-88 face à une équipe de Boston au visage enthousiasmant, mais qui a manqué de rotation (4 petits point du banc). Le duel des Crawford a tourné en faveur du plus expérimenté, Jamal, qui, en parfait 6e homme, n’a pas débuté le match, mais a su le finir (21 pts, 11 dans le dernier quart). La dynamique a changé de camp à la pause. Chacun a eu sa mi-temps, mais Los Angeles a su mieux exploiter ses temps forts.
Soirée riche en émotions pour Doc Rivers, acclamé comme il se devait par un Garden qui n’a pas la mémoire courte. En plus d’avoir été ovationné par son ancien public, fait plutôt rare dans le monde de la NBA (comme ailleurs), l’ancien head coach des Celtics, qui a su contenir ses émotions sur la terre de ses exploits du passé, a réussi à relever un défi autrement plus compliqué : permettre à sa nouvelle équipe de repartir avec la victoire, et ce après une première mi-temps plutôt ratée.
Trop fort Crawford
Car si le talent n’est peut-être plus (ou moins) présent cette saison du côté du TD Garden, l’énergie, et l’envie sont toujours là, et font même plaisir à voir. En plus de malmener les Clippers, en défendant dur sur chaque possession, les Celtics ne lésinaient pas sur le show-time, avec un Jordan Crawford des plus inspirés (20 pts, 9 passes). Celui qui avait vécu une transition difficile de Washington à Boston en milieu de saison dernière sous les ordres de Doc Rivers, semblait libéré, et jouait son meilleur basket. Jeff Green et Brandon Bass (15 unités chacun à la pause) profitaient allègrement de la partition parfaite jouée par ledit Crawford. Si bien qu’en fin de première mi-temps, Boston passait un 9-1 à son hôte, pour pointer à +6 à la pause (45-39). Un score pas cher payé pour des Clippers à réaction jusque là. Toujours efficaces en transition, les Californiens étaient bien pris dans la peinture, et manquaient d’alternatives, et ce malgré les premiers pas de Stephen Jackson sous son nouveau maillot, ou le 20 000e point inscrit par Jamison en carrière.
Les Clipp’s retrouvent du pep’s
Le ticket Paul-Griffin (12 et 13 pts à la mi-temps) tenait la baraque, mais cela ne présageait rien de bon. Au retour des vestiaires, les Clipp’s retrouvaient leur férocité, à l’image d’un DeAndre Jordan toujours aussi aérien. En un éclair, ils revenaient à hauteur de Celtics. Jeff Green perdait en adresse alors que son homonyme, Willy, parvenait à rentrer de précieux shoots de loin. L’homonyme de Jordan Crawford, Jamal, discret jusque là, entrait à son tour dans la danse à point nommé, et redonnait un petit point d’avance aux siens depuis la ligne des lancer-francs. Fidèle au style des Angelinos, Blake Griffin allait conclure le 3e quart-temps où Los Angeles avait retrouvé le bon rythme, d’un dunk servi sur un plateau par Paul (64-66).
Quand Jamal fait mal aux C’s
En rentrant rapidement dans la pénalité, les Celtics se tiraient une dernière balle dans le pied. Le duo Paul-Crawford ne laissait plus rien au hasard, et LA prenait rapidement la direction des opérations. En défense, là aussi, les Clippers montaient d’un ton (75-83). Et cette fois, les exploits de Jordan Crawford sur demi-terrain laissaient entrevoir une attaque plus figée qu’au début. Et lorsque Boston parvenait à revenir à -2, sur un nouvel éclair de Crawford pour Sullinger, et que Paul se retrouvait bien pris en défense par Bradley, c’est Jamal Craword qui venait climatiser le TD Garden. En envoyant deux prières «Nuthin’ but net », en tête de raquette à 8 mètres, puis de l’aile en contre-attaque. Suffisant pour annihiler les derniers espoirs de Jeff Green and co (88-96) et pour desserrer un tantinet la cravate d’un Doc Rivers soulagé d’avoir réussi ses retrouvailles dans le Massachusetts.
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