Il est l’arme fatale d’Indiana face au Heat, et les Floridiens le savent. Cette nuit, ça n’a pas empêché Roy Hibbert de régner en maître sur les retrouvailles entre les pires ennemis de la conférence Est. Avec 24 points (à 10/15 au tir), il a mené de main de maître le big Three made in Indiana victorieux 90-84. Accompagné de ses deux compères Paul George et David West (17 points chacun), ils ont inscrits 33 des 50 points d’Indiana en deuxième mi-temps, lorsque les Pacers ont retrouvé leur vrai visage. Le Heat n’a pas su répondre au défi physique de la raquette (43 rebonds à 33), ni au réveil de Paul George en deuxième mi-temps.
Tués par l’enjeu
George-West-Hibbert, voilà un trio d’envergure capable de bousculer les Three amigos floridiens Wade, James et Bosh. Cette nuit, les derniers cités n’ont pas soutenu la comparaison sur le parquet d’Indiana. Pour la première fois dans cette confrontation culte des années 2010, les Pacers n’avaient plus l’habit d’outsider, mais venaient, dans la lumière, défendre férocement leur meilleur bilan de la NBA. Un temps pétrifié par l’enjeu, Indiana a d’abord livré une piètre première mi-temps. LBJ parvenait à museler Paul George (0/4 à la pause), et les locaux enchaînaient les pertes de balles sur un rythme effréné (13 à la pause). Mais le trio du Heat n’en profitait qu’à peine, et après avoir mené de 13 longueurs en premier quart (28-15), se retrouvait seulement à + 7 à la pause (47-40). Et puis, au retour des vestiaires, les Pacers sont apparus transfigurés.
Mistral gagnant
Les hommes de Frank Vogel semblaient lire la défense adverse comme dans un livre et trouvaient enfin les match-ups préférentiels. David West sur Shane Battier, fatalement, mais aussi Hibbert face à Bosh. L’intérieur d’Indiana allait chercher des paniers avec la faute, mais brillait aussi par ses moves dos au cercle en 3e quart, en inscrivant 8 points précieux pour faire passer son équipe devant pour la première fois du match (58-57). Venait ensuite le tour de Paul George de s’engouffrer dans ce tourbillon de folie. PG profitait d’être défendu par Ray Allen pour se mettre enfin en rythme, sur un jump shot en sortie d’écran, puis sur deux paniers à 3points. Revigorés par ce retour en force, les locaux n’allaient plus lâcher le morceau (68-62).
La cerise sur le gâteau
Porté par son big 3, sa triple menace George, West, Hibbert, Indiana pouvait rester à l’abri des derniers coups de folie du Heat. Ni James, ni Wade ni Bosh ne parvenaient à inverser la dynamique, et ce malgré quelques revirements et gesticulations du corps arbitral qui ne faisaient que retarder l’échéance. Pour la forme, D-Wade claquait un dernier dunk, Andersen un dernier alley-oop, mais même à ce jeu Indiana, et Stephenson, avaient le dernier mot (90-84). Victorieux de cette guerre des tranchées, en ayant gardé les nerfs solides, les Pacers pouvaient célébrer cette victoire au goût particulier, la 10e de la saison à domicile, savoureuse à plus d’un titre, en plus de conforter leur place au sommet de la NBA.
« Nous n’avons pas débuté la partie avec le niveau nécessaire de concentration. On est revenus avec beaucoup d’agressivité, avec la volonté de ne donner aucun panier facile, et de les écarter de la raquette. C’est une belle victoire, et son goût est d’autant plus spécial car je fête mon anniversaire aujourd’hui. C’est un joli cadeau ! » a lâché Roy Hibbert après la rencontre, lui qui a donc célébré son 27e anniversaire de la plus belle des manières cette nuit.
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