Demi-finaliste du dernier Final Four, voilà que l’équipe de Syracuse repointe le bout de son nez. Encore invaincus cette saison, les Orange affichent un bilan parfait de neuf victoires en autant de sorties et devraient devenir le dauphin d’Arizona dans le prochain ranking NCAA qui sera publié en fin de journée.
Pourtant, avec les départs de Michael Carter-Williams, qui est à ce jour le favori dans la course au titre de Rookie of the Year en NBA, Brandon Triche et James Southerland, tous deux arrivés en fin de cursus, la mission ne s’annonçait pas facile pour le légendaire coach Jim Boeheim, deuxième au palmarès des entraîneurs les plus victorieux de l’histoire derrière Mike Krzyzewski. Syracuse a d’ailleurs commencé la saison en mode « diesel » une performance médiocres face à la faible équipe de Cornell (38-32 pour les Big Red à la pause), une deuxième période catastrophique face à Fordham, et un succès étriqué face à St. Francis (NY). Il ne fait aucun doute que si Syracuse avait croisé le fer avec une grosse écurie lors des deux premières semaines de compétition, ils auraient très certainement pris très cher… Mais Boeheim savait que son équipe aurait besoin de temps pour apprendre à se connaitre et atteindre son potentiel. Depuis, on peut dire que les Orange ont fait honneur à leur statut.
L’après Michael Carter-Williams se déroule idéalement
Arrivée à Hawaii dans l’inconnu, l’équipe de Syracuse a joué trois matchs pleins face à trois adversaires de très haut niveau : Minnesota, California et enfin Baylor en finale. De retour au Carrier Dome, ils ont facilement battu Indiana dans le cadre de l’ACC-Big Ten Challenge, avant d’écraser Binghamton. Le prochain rendez-vous sera un déplacement face à l’ancien rival de la Big East, St. John’s, avant un choc face à un autre ancien de la Big East, Villanova, juste avant la fin de l’année civile.
Le vétéran C.J. Fair (17,8 points, 5,3 rebonds) est l’une des principales raisons de ce succès. A l’image de son équipe, il n’a pas été bon lors des premiers matchs mais est monté en puissance à Hawaii. Avec 24 points en finale face à Baylor, il a été élu MVP du tournoi et semble jouer de mieux en mieux. Trevor Cooney est actuellement dans la deuxième saison de son cursus. Très peu utilisé l’an passée (3,4 points de moyenne), il est aujourd’hui la deuxième arme offensive de l’équipe et tourne à 15,3 points. Jerami Grant est dans le même cas. Relégué en bout de banc l’an passé, il est cette année le joueur le plus important de la raquette des Orange avec 13,1 points et 5,9 rebonds. Enfin, le jeune meneur canadiem Tyler Ennis a parfaitement pris la relève de Carter-Williams et affiche déjà des moyennes de 11,3 points, 4,9 passes décisives et 2,7 interceptions. Il s’affirme de plus en plus à chaque sortie, comme en demi-finale à Maui face à California avec 28 points ou face à Indiana avec 17 points, 8 passes décisives et 7 rebonds. Ennis semble en tout cas parfaitement s’adapter à la philosophie de jeu prônée par Boeheim.
Il faudra cependant attendre la saison régulière de l’ACC pour savoir si Syracuse à les moyens de viser le titre cette saison avec des rendez-vous face à Duke, North Carolina, Pittsburgh ou encore Notre Dame. Mais d’ici là, les Orange devraient rester dans le haut de tableau du classement pendant encore quelques semaines.