Chicago donne une leçon de basket au Heat

Toujours privé de Dwyane Wade, Miami confirme son coup de moins bien en prenant le bouillon au United Center (107-85), où les Floridiens sont honnis. Apathique au rebond  (24 prises), maladroit (40%) et avec un LeBron invisible en seconde mi-temps, le double champion a fait peine à voir devant le frontcourt des Bulls !  Décidément, Windy City ne réussit pas au Heat, qui n’y a gagné qu’une fois depuis 2010 !

Joakim Noah est monstrueux en début de match

Quand Miami pointe le bout de ses trois bagues sur Madison Avenue, Tom Thibodeau ressort son lexique des harangues révolutionnaires. Après la « No pasaran » de Che Guevara, le coach chicagoan a cette fois opté pour Danton, son « audace, encore de l’audace, toujours de l’audace. » Sans D-Rose et Jimmy Butler, sans les coups de folie de Nate Robinson et Marco Belinelli pour rejouer l’irruption du 27 mars 2013, le plan de jeu des Bulls est aussi culotté qu’appliqué à la lettre.

Observer Kirk Hinrich scorer 8 pts et Joakim Noah prendre 7 rbds dans les douze premières minutes laisse pantois. Cette excellence inattendue en dit surtout long sur le degré de motivation des Taureaux. Les symboles sont lourds : à lui seul Jooks (10) gobe plus de rebonds que tout le Heat réuni (9) ; sur chacun de ses quatre paniers, le très bon Taj Gibson éructe sa rage ;  21 lancers tentés pour 15 fautes provoqués. Depuis la saison 2010, Miami n’a gagné qu’une fois en United Center et après deux quart-temps, Erik Spoelstra doit se dire que le second succès ne sera pas pour ce soir.

Chicago récite sa partition de poignet de maître (55,6°% de réussite à la mi-temps et 15 assists pour 20 paniers) avec quatre joueurs à 8 pts et plus – dont 29 pour la paire Boozer-Deng. Sans Dwyane Wade, le double champion en titre confirme son coup de mou alors que LeBron James (17 pts en 19 minutes) est trop seul au scoring. Sans une fronde tardive de son quadruple MVP, le Heat ne serait pas revenu de -19 à -14 à l’entracte (58-44).

Quatre points pour LeBron en seconde période

Quand après quatre minutes au retour des vestiaires l’addition se corse à +22, c’est encore le King qui tente de cautériser la plaie, sur un dunk en contre attaque. Le leurre est frivole, Tony Snell et Deng remettent le Heat à -25. Thibodeau narguerait presque Spo en remettant Marquis Teague sur le parquet, le sophomore qui a failli reprendre ses études NBDL deux jours plus tôt.

James ne marquera pas un autre point de tout le quart temps, ses coéquipiers n’en mettront que six de plus en douze minutes, dont deux tirs primés de Shane Battier. Miami est à la ramasse et reprend 8 points dans la poire, la faute au trio Snell-Hinrich-Gibson (17 des 27 pts dans le 3e quart-temps).

Sans LBJ et avec le cinq bis, Miami revient à -14 à six minutes de la fin, provoquant le mécontentement de Thibodeau. Beasley et Cole justifient le choix de Spoelstra, avant que Gibson et Deng closent l’affaire. Avec 17 pts et 15 rbds, Jooks réalise son meilleur match de la saison, comme (pas) par hasard devant Miami, qui est passé à trois prises de battre le record de la franchise pour le plus petit nombre de rebonds sur un match.

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