Nate McMillan regrette d’avoir mis Nicolas Batum sur le banc

Alors que les Pacers entament un road trip de 4 matchs sur la Côte Ouest, leur nouvel assistant, Nate McMillan, va retrouver des lieux familiers. Et notamment du côté du Moda Center. Des lieux, des personnes, des joueurs qu’il a côtoyés sept années durant en tant que head coach des Blazers.

Victime collatérale de l’ère Roy – Oden

Beaucoup sont partis avec l’ère Brandon Roy – Greg Oden qui a pris fin abruptement. Et c’est ce bon vieux Nate qui en a payé les pots cassés. Mais l’ancienne idole des Sonics, un tout petit peu plus au nord dans la région Nord-Ouest, n’est pas dupe. Il a même fait le premier pas vers ses dirigeants.

« Je ne suis pas allé parler à Larry [Miller, le proprio à l’époque] pour me faire virer. Mais j’étais réaliste. Je savais que la franchise devait se reconstruire globalement. Ils voulaient commencer un nouveau cycle et ils devaient se poser la question du coach, » explique-t-il pour Oregon Live.

Figure emblématique de Rip City dans la difficile transition entre la période Jail Blazers et ce renouveau gâché, Nate McMillan a profité de son licenciement pour prendre du bon temps. Il a déménagé, fait le tour de l’Europe en passant par Rome mais il a aussi continué de graviter dans le basket. Pas folle la guêpe !

À Denver pour voir George Karl, à Dallas pour papoter avec Rick Carlise. À Boston pour Doc Rivers ou encore à la Nouvelle Orléans pour Monty Williams (son ancien assistant), et même sur les campus de Duke ou Arizona State, McMillan s’est remis en question. Pour se rafraîchir les idées et « triturer le cerveau » d’autres têtes pensantes du basket US, le nouvel assistant de Frank Vogel à Indiana s’est payé un sacré tour du pays.

McMillan pour amener les Pacers au titre ?

Mais son intégration s’est passée à merveille au pays des Hoosiers. D’abord parce que McMillan était coopté par Kevin Pritchard, actuel GM des Pacers et ancien de la maison Portland. Ensuite parce qu’il aime l’identité de cette équipe. Dure au mal, batailleuse et solidaire. McMillan renforce ce savoir-faire et il est rapidement devenu le mentor des jeunes Pacers.

« Il me parle avant chaque match pour s’assurer que je suis bien dans ma tête. Il me calme. Il est une voix apaisante et positive pour moi quand je suis un peu en dedans, » explique Lance Stephenson.

Paul George affirme qu’il a progressé sur sa défense depuis que McMillan est dans le staff. George Hill, lui, c’est sur le mental et l’attaque. Et pour Stephenson, c’est le shoot et la confiance en lui.

« Nicolas était l’avenir du club »

Mais au moment de retrouver Portland, McMillan ne peut s’empêcher d’exprimer un regret. Un seul.

« Quand j’y repense maintenant, si je pouvais revenir en arrière, j’aurais gardé Nicolas dans le cinq de départ. Gerald Wallace voulait être titulaire et j’ai fini par craquer. Mais je continuais de penser que Nic et Wes étaient nos meilleurs choix à l’aile… et ils prouvent maintenant qu’ils le sont. C’est mon unique regret : Nic était l’avenir du club. »

Un bel hommage pour notre Batman national qui, avec 14 points, 6 rebonds et 5 passes de moyenne, réalise une nouvelle saison aboutie. Et d’autant plus que les Blazers surfent tout en haut de la vague à l’Ouest.