Atlanta – Dallas : Al qui rit, Vince qui pleure

Les Hawks ont réussi le parfait match de trainard pour venir à bout des Mavs. Après avoir accusé jusqu’à 17 points de retard, les locaux ont fait la différence en fin de match en empêchant Monta Ellis et Dirk Nowitzki de s’exprimer. A quatre secondes du terme, Al Horford (17 pts, 12 rbds) a puni Dejuan Blair (9 pts, 18 rbds) dans le choc des titans d’un shoot en dehors de la raquette, depuis son jardin. Dans la lignée de ses dernières sorties, l’anti-hero Vince Carter a lâché un piteux  »nothing but the board » au buzzer. Les Mavs, battus 88-87 peuvent s’en mordre les doigts.

 Les Mavs en mode pilote automatique

Chacun son tour ! Contrairement au dernier derby texan, cette fois, c’est bien Dallas qui croyait avoir le match en main, fort d’une avance consolidée dès la première mi-temps. Sereins et sûrs de leur force, les Mavs étaient venus en Georgie pour y faire un joli coup. Et la première mi-temps du facteur X du soir, José Calderon à 4/5 à la pause (16pts en 15′) a dû conforter les hommes de Rick Carlisle. L’écart, créé entre la fin du premier quart conclu par un 3pts de Vince Carter (23-28), et le début du 2e quart, lancé par les 8 premiers points de Dirk Nowitzki, a finalement tenu jusque dans les 12 dernières minutes (64-75).

Millsap venu de nulle part

Car dès l’entrée du 4e acte, les Texans ont fait preuve d’une extraordinaire fébrilité. Progressivement, le momentum a changé de camp, tout comme l’adresse au tir. Durant cette traversée du désert, Atlanta a progressivement grignoté son retard, au lancer-franc, ou par l’intermédiaire de Teague (25pts, 6pds), dans le rôle de l’agresseur-démolisseur de défense (et de moral). Le lutin fou d’Atlanta n’a pas tremblé sur la ligne de réparation (4/4), permettant aux supporters des Hawks de continuer à y croire (83-87). Et alors qu’Ellis et Nowitzki ne trouvaient toujours pas la mire (0 pts dans les dix dernières minutes), c’est l’opportuniste Paul Millsap qui sortait le 3 points du match de son chapeau, sur la tête d’un Allemand maître en la matière.

No more Mister Nice Guy

A 3/17 au tir dans le 4e quart, Dallas ne trouvait plus de solutions, et ce qui devait arriver arriva. Laissé un peu trop seul au large, Horford sanctionnait la défense de Blair, pourtant irréprochable jusque là. La suite ? Un air de déjà vu. Non, Vince  »Mister Nice Guy » Carter n’est plus un clutch player, et les derniers fans texans qui en doutaient encore ont pu s’en rendre compte cette nuit. Trouvé dès la remise en jeu à 4 secondes du buzzer, Vinsanity se retournait et shootait sans réfléchir pour un résultat vu et revu : no net, no rim, no basket. Juste le bruit du plexiglas heurté sans ménagement, le buzzer, et les vivas de la foule adverse en délire.

Englué dans une vilaine série (pour la première fois de sa carrière en dessous des 40% d’adresse au tir cette saison), ce tir de la loose ne redonnera certainement pas à Vince Carter la confiance qu’il semble rechercher. Pour le dernier des mohicans, Al Horford, en revanche, c’est un beau succès, le 9e de la saison acquis avec le cœur, qu’il offre à cette surprenante équipe d’Atlanta, 3e à l’Est.

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