Toronto – Miami : LeBron James finit le boulot

Avec 20 points d’avance à 18 minutes de la fin, Miami aurait presque pu s’offrir une fin de match sans encombre. Mais le trio Lowry-DeRozan-Gay en a voulu autrement. Revenus à deux petits points, les Raptors s’inclinent tout de même (90-83), impuissants face au sang-froid de LeBron James, auteur des 7 derniers points de Miami.

Le Heat en démonstration

Que ça semble simple de jouer au basket lorsqu’on voit Miami en ce moment. Les joueurs du Heat ne forcent rien, et sanctionnent chaque erreur de l’adversaire. La guerre des égos que nombreux promettaient au Heat à l’été 2010, est également bien loin. Le ballon tourne (17 passes décisives à la pause cette nuit), et aucune individualité ne vient mettre le collectif à mal. Le talent, lui, est bel et bien là, et LeBron James finit toujours par le rappeler à l’équipe adverse, comme il l’a fait face aux Raptors, en claquant un dunk en contre-attaque, ou deux alley-oops en 2e quart. Dwyane Wade, dans une forme éblouissante depuis plusieurs semaines, n’est pas en reste (16pts à la mi-temps à 6/9, 5 rebonds, 4 passes). Symbole de la qualité collective de la formation de coach Spoelstra, le banc, en progrès constant depuis 3 ans (quantitativement et qualitativement) qui vient immiscer au débat comme dans du beurre. Et fait que lorsque Cole, Allen ou Beasley entrent en jeu (pour ne citer qu’eux), le niveau ne baisse pas.

Wade – James version show-time

Résultat, cette nuit, Toronto en a bavé pour rester dans la partie, et accusait déjà 14 longueurs de retard à la pause (43-57). Car hormis DeRozan et Gay qui ont tenu la baraque, sur des exploits personnels, aucun autre Raptor ne sort du lot, et la comparaison entre la franchise canadienne et le champion en titre, tourne court, et rapidement. Quand tout roule, le Heat sait aussi se montrer généreux, prêt à régaler n’importe quel public de la ligue. Dwyane Wade fait l’étalage de ses qualités en 1 contre 1 avant de poser, lui aussi, son dunk en contre-attaque, et réveiller un public déjà calmé par le rouleau compresseur noir et rouge qui flirte rapidement avec les + 20 en 3e quart (43-61, puis 54-74, sur un nouveau  »signature dunk’ de James en contre-attaque).

King James, insensible à la pression

Le sport (et le basket en particulier) étant loin d’être une science exacte, les Raptors parviendront pourtant à donner quelques sueurs froides au Heat en fin de partie. En profitant judicieusement du temps de repos octroyé à James pour revenir progressivement, mais surtout en retrouvant une adresse insolente. Revenus à -10 dans le dernier acte, Lowry, DeRozan et Gay se relaient pour rendre l’impossible possible et ramener Toronto à deux petites longueurs (81-83). Tout en décontraction, King James met fin à cette euphorie en envoyant un 3 points qui ne trouvait que la ficelle depuis le corner. Face à tant de maladresse au lancer-franc (2/10 pour Toronto dans le dernier quart-temps), James tue le suspense sur un nouveau service de Chalmers qui confirmait son retour en forme.

Malheureusement pour eux, les Raptors se sont privé eux-même d’un incroyable come-back en se montrant trop maladroit au lancer-franc. Et Miami, qui a montré un visage terriblement séduisant avant de sombrer pendant 10 minutes, s’en sort plutôt très bien. C’est aussi ça, la force d’un champion.

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