Darren Collison : jouer moins pour gagner plus

La NBA est aussi une question d’opportunités. Elles dictent des décisions, des choix contestées et contestables, induisent des envies et provoquent la sacro-sainte chance. Titulaire débutant aux Hornets après la blessure de Chris Paul en 2009-2010 (12,4 pts en 27,8 minutes), Darren Collison n’ jamais vraiment quitté le cinq majeur depuis : Indiana l’a d’abord signé pour être le patron au poste 1 avant que Dallas lui redonne ensuite une chance de convaincre qu’il avait le talent et la tronche pour être le numéro un à la mène (12 pts, 5,1 passes en 29 minutes et 37 titularisations).

L’été dernier, l’alumni de UCLA a pourtant décidé de revenir chez lui à Los Angeles, mais dans un rôle de doublure de Chris Paul. Forcément son temps de jeu (14,6 minutes) et ses stats (5,3 pts, 1,6 assist, 2 rbds) en pâtissent, mais le Bruin assume, avec le sourire en prime.

« C’est une superbe opportunité pour moi d’être ici donc je ne vais pas me plaindre » nous explique-t-il.

L’opportunité donc, encore et toujours elle.

« Je vois ça comme l’occasion de devenir un meilleur défenseur car c’est là que je dois apporter le plus à l’équipe. Je suis habitué à jouer plus donc c’est un énorme ajustement, mais je ne suis ni contrarié ni songeur. Je le fais avec plaisir », poursuit-il dans le vestiaire des Clippers, après le succès au buzzer devant les Wolves.

C’est sur deux stops consécutifs dans les six dernières secondes que Lob City a fermé le clapet des Loups, le signe pour Collison que le succès de ses Clippers passera d’abord par la défense. Et par sa défense.

« S’il faut durcir le jeu et construire des victoires avec la défense, ça me va. Contre des équipes qui attaquent aussi bien que nous, c’est sur des stops qu’on va faire la différence, surtout en fin de match. Et puis quand on défend mieux, on attaque mieux, ça va de pair. Il faut les deux », nous explique le back-up de CP3, décisif en défense deux jours plus tard devant OKC (4 interceptions en 16 minutes).

Très bon en présaison (16,4 pts et 5,4 assists en 28 minutes), Collison a payé une blessure au genou gauche juste avant le début des hostilités officielles. En manque de rythme, Rivers lui a fait manger du banc, en attendant que son meneur change ses priorités.

« Etre en difficulté en attaque l’a privé de l’énergie dont il a besoin en défense. Il y pensait trop, ça le minait. On essaye de lui faire comprendre qu’il continue de se concentrer d’abord sur sa défense, le reste suivra tout seul en attaque », confiait le coach angeleno l’avant-veille au LA Times.

Ses prestations offensive face aux Rockets (10 pts, 3/4 aux lancers) et au Thunder (8 pts) confirment la théorie du Doc.

« Je veux vraiment que la défense soit la chose sur laquelle je peux le plus me reposer. Je veux relever le défi d’être l’un des meilleurs défenseurs de l’équipe », répond Collison.

« Challenge accepted » comme dirait Barney Stinson de « How I Met Your Mother » !