Les Bobcats, nouveaux adeptes du « small ball »

Ancien assistant des Rockets version Yao Ming, puis du Magic et des Lakers à l’époque de Dwight Howard, Steve Clifford n’est pas un adepte du « small ball ». Pour le coach des Bobcats, un match se gagne dans la raquette, en attaque comme en défense.

Sauf que ses joueurs le font mentir, et qu’il a été obligé de s’adapter. La faute à Ramon Sessions, back-up de Kemba Walker, mais qui se révèle comme deuxième arrière.

« Il faut tout faire pour gagner, et notre point fort est clairement notre agressivité et notre capacité à aller chercher des lancers-francs » souligne Clifford dans le Charlotte Observer. « Sessions est le meilleur chez nous pour provoquer des fautes. »

Avec 33 lancers tirés par match, Charlotte se classe carrément dans le Top 3 de la ligue, derrière les Rockets et les Clippers qui ont des arguments bien plus prestigieux et costauds pour aller chercher des lancers. Quant à Sessions, il shoote en moyenne 8 lancers par match, et il est même le leader de la ligue si l’on ramène la stat à 48 minutes avec 17.5 lancers tirés !

« C’est l’équipe de Kemba, et je suis là pour le soutenir »

Résultat, Clifford utilise de plus en plus la doublette Sessions-Walker pour un cinq « small ball » qui peut faire la différence.

« Je ne m’attendais pas à ce que Ramon possède autant d’atouts en attaque » reconnaît le coach de Charlotte. « Ce n’est pas qu’un joueur de pick-and-roll. Il joue bien sans ballon, et avec un seul écran, on peut libérer Kemba et lui de chaque côté du terrain. »

Des propos qui touchent l’intéressé.

« A chaque fois qu’un coach vous fait un compliment, c’est énorme… » avoue l’ancien meneur des Lakers. « Je ne connaissais pas la philosophie de jeu du coach, mais il me fait jouer au poste 2 pour me donner du temps de jeu. En même temps, ce n’est pas comme si je n’avais jamais joué à ce poste… Je ne mesure pas 1m75 mais 1m90, et j’ai déjà évolué à ce poste à Milwaukee en début de carrière. Et puis il n’y a pas que moi. En tant qu’équipe, on est vraiment bon en défense, et il y a beaucoup d’aides. Vous savez, beaucoup d’équipes jouent « small ball ». Il n’y a pas que nous. »

Pour Sessions, défendre sur deux meneurs de jeu est un problème pour les adversaires.

« Les gens demandent toujours comment on peut réussir à défendre ensemble, mais c’est aussi dur de défendre sur nous deux. On est deux des joueurs les plus rapides de la ligue, et c’est dur à contenir. Et puis, j’aime jouer sans ballon. C’est l’équipe de Kemba, et j’aime comment il dirige les affaires. Parfois, il me laisse lancer le pick-and-roll, mais je suis d’abord là pour le soutenir. »

Une super mentalité qui explique sans doute pourquoi Charlotte a réussi sa première semaine, se permettant même de gagner à New York. Le revanche est pour ce soir !