Evan Fournier séduit entraîneur et coéquipiers à Denver

« Je ne connaissais absolument rien de lui. Evoluant dans la conférence Est ces deux dernières années, je ne savais pas du tout qui il était. »

C’est ainsi que Brian Shaw répond en toute honnêteté à une question qui concerne son joueur français, Evan Fournier. Il faut dire que l’ancien poitevin débarquait l’an passé dans l’anonymat le plus complet (38 matchs joués à 11 minutes de moyenne pour 5 points, 1 rebond, 1 passe).

A part sa fin de saison en boulet de canon (19 puis 18 points coup sur coup) qui lui a offert une place de titulaire pour le premier tour des playoffs face aux Warriors, Fournier était plutôt abonné aux DNP – Décision du coach qu’aux minutes de gloire pendant les moments clés des matchs.

Du coup, il n’est pas étonnant non plus que Randy Foye, son nouveau coéquipier, n’ait pas gardé un souvenir impérissable de son opposition face au jeune prodige tricolore.

« Les deux premières fois qu’on a joué Denver, il n’avait pas joué. Il a joué, je crois, le dernier match et il n’avait pas beaucoup scoré. Mais bon, on pouvait voir qu’il était un joueur intelligent » explique Foye au Denverstiffs.

Un grand arrière polyvalent : tout pour plaire à Brian Shaw !

Mais que ce soit coach Shaw ou Randy Foye, il ne leur a pas fallu longtemps pour comprendre que Fournier était un « rat de gymnase ». Toujours à la salle d’entraînement pour enchaîner des séries de tirs ou peaufiner des mouvements ou tout simplement pour soulever de la fonte, Fournier séduit tout son monde dans le Colorado.

« J’ai été plaisamment surpris. Il est grand et j’aime les arrières de grande taille, il est polyvalent pour jouer en 1, 2 ou 3. Et puis, ça se voit qu’il prend de plus en plus ses aises dans notre système. On veut qu’il continue à gagner en confiance pour disputer à terme la place d’arrière titulaire. Là où il doit travailler le plus, c’est du point de vue défensif, et notamment contre des arrières plus athlétiques et plus rapides. Il doit apprendre à défendre en bougeant ses pieds au lieu de mettre les mains car ça limite encore son temps de jeu » explique coach Shaw.

Les objectifs sont donc clairs pour Evan : bosser sa défense et continuer à progresser pour entrer dans le cinq majeur à l’arrière. Son coach est déjà sous le charme de son éthique de travail, reste désormais à prouver sur le parquet qu’il a sa place en tant que titulaire…

« Je dois encore trouver ma place avec tous les nouveaux joueurs, mais je me sens bien. Je sais que je dois être agressif tout le temps. Car plus on pourra mettre le ballon à l’intérieur, plus on aura d’espace pour opérer dans le périmètre » conclut Evan.