[Preview 2013/14] Numéro 22 – Boston Celtics

À partir du 23 septembre, Basket USA vous propose ses traditionnelles previews pour la saison régulière. Comme l’an passé, nous avons décidé d’effectuer un compte à rebours, de la 30e à la 1ère place. Aujourd’hui, et ça va en surprendre plus d’un, les Celtics.  Après les départs de Paul Pierce, Kevin Garnett et Doc Rivers, Boston entame un nouveau cycle, et la réaction ne les voit pas en playoffs.

Ray Allen parti en 2012, c’est désormais Pierce et Garnett qui ont quitté le navire Vert, détruisant ainsi le mythique Big Three, vainqueur du titre en 2008. C’est donc un nouveau cycle qui démarre à Boston, avec Rajon Rondo en patron (mais blessé), Jeff Green en pleine ascension, une flopée de bons joueurs et un coach novice qui forment un ensemble qui semble trop juste pour accrocher les playoffs dans une conférence Est compétitive comme jamais.

ETAT DES LIEUX

Capable de viser le titre tous les ans depuis l’été 2007, Boston n’a plus le choix des armes. Il va falloir faire avec un effectif moins talentueux, incapable (sur le papier) de lutter avec les cadors de la NBA, mais aussi plus jeune.

Comment prédire les résultats de Brad Stevens, le nouveau coach de Boston ? À 37 ans, le voilà plongé dans une aventure complètement différente de la NCAA, dans une équipe en reconstruction d’une des plus grandes franchises du sport américain. Le défi est de taille. Surtout qu’il ne pourra pas compter sur son homme de base, Rajon Rondo, encore écarté des terrains pour plusieurs mois.

Sans son génial meneur, comment les nouveaux arrivants vont-ils réussir à s’en sortir offensivement ? Car si Gerald Wallace, Kris Humphries, Keith Bogans sont de très bons défenseurs, aucun n’est un attaquant capable de marquer durablement sur une saison. MarShon Brooks a le talent pour ça, et il va compléter l’attaque des Celtics, avec Jeff Green. Mais comme Courtney Lee et Jordan Crawford, le néo-Celtic va devoir être régulier et ne pas connaître de trous d’adresse trop souvent.

À l’intérieur, le manque de pivot d’impact va aussi se faire sentir. Les postes 4 sont nombreux, mais ils sont petits pour jouer les pivots comme Garnett l’a parfaitement fait ces deux dernière saisons, mais il n’est plus là. Son impact, son leadership, sa mentalité et ses qualités tout simplement, vont manquer.

Boston a donc un effectif porté sur la défense, avec deux gros talents offensifs dans son cinq majeur et un des meilleurs meneurs de la NBA à la baguette. Si la défense tient le coup, que Rondo arrive à faire briller ses partenaires, qui ne sont plus tout à fait du niveau du Big Three, et que la patte Stevens prend, alors Boston a une chance. Seulement, cela fait beaucoup de si… Et surtout, il va falloir attendre décembre avant de revoir Rondo.

ARRIVÉES

Gerald Wallace, MarShon Brooks, Kris Humphries, Kris Joseph, Keith Bogans (Nets), Kelly Olynyk, Brian Stevens (coach), Vitor Faverani, Paul Pressey.

DÉPARTS

Doc Rivers (coach, Clippers), Kevin Garnett, Paul Pierce et Jason Terry (Nets).

LE JOUEUR A SUIVRE

Jeff Green. Son mois de mars et ses playoffs de la saison passée ont prouvé une chose : Green a tout pour devenir l’un des meilleurs ailiers de la ligue. Complet, à l’aise dans tous les styles de jeu, rapide ou lent, spectaculaire et élégant pour ne rien gâcher, l’ancien Thunder a tourné à 20.3 points contre les Knicks, après un mois de mars à 17.8 pts.

Deux performances de très bonne qualité, sans Rondo à ses côtés, qui laissent rêveuses. Car, quand les deux joueurs seront ensemble sur le terrain, ça peut faire des étincelles. En attendant, Green va devoir assumer quasiment seul, sur ses larges épaules, l’attaque des Celtics, tout en restant le bon défenseur – rebondeur qu’il est. Brooks va l’aider dans sa tâche, mais l’ancien Net va devoir être plus intelligent et patient dans sa sélection de shoot. Même constat pour Crawford.

C’est clairement l’année de Green à Boston. Une saison en trois temps : confirmer les attentes placées en lui depuis 2011, porter Boston puisque les cadres sont partis et exploser au plus haut niveau, pour pourquoi pas devenir All Star.

LE CINQ PROBABLE

Avery Bradley (puis Rondo) – MarShon Brooks – Jeff Green – Brandon Bass – Kris Humphries.

LE BANC

Gerald Wallace, Keith Bogans, Kelly Olynyk, Vitor Faverani, Phil Pressey, Avery Bradley (au retour de Rondo), Courtney Lee, Jared Sullinger et Jordan Crawford.

MASSE SALARIALE

71.2 millions (7e sur 30)

OBJECTIF

La blessure de Rondo freine les objectifs. Déjà essentiel aux côtés du Big Three, Rondo devient indispensable dans cette équipe remaniée à 50 %. Il faudra tenir un bon mois, voire un peu plus, avant de retrouver le Rondo que l’on connaît. Ensuite, la balle et les espoirs de Boston seront dans ses immenses mains.

L’équipe est équilibrée, avec de bons défenseurs et des attaquants de talents. Seulement les défenseurs manquent de taille et les attaquants de régularité. Boston va devoir garder son identité défensive et ne pas perdre trop de matches en début de saison, sous peine d’abandonner une place en playoffs après seulement 2 mois de compétition. Car devant, ça va cavaler, et très vite. Pas sûr que les Celtes aient le souffle pour tenir.

PRONOSTIC

10e de la conférence Est – 3e de la division Atlantic