Comme le France – Lituanie de la veille, ce Grèce – Espagne du jour pourrait fort bien ressembler à une affiche des matchs à élimination directe dans quelques jours. Mais en l’occurrence, ce sont les Grecs qui débarquent avec une pression mastoc sur les épaules avec deux défaites déjà dans les valises.
Mais au terme d’un match rondement mené, à l’image de l’impeccable Vassilis Spanoulis (20 points), la Grèce a profité de la méforme espagnole pour s’imposer et relancer ses chances pour les quarts (79-75). L’histoire retiendra la bien étrange erreur de coaching de Juan Orenga qui a oublié de protéger Marc Gasol des fautes précipitées en 1er quart.
Avec… et sans Marc Gasol !
Le match débute mal pour la troupe hellène qui subit la pression espagnole et surtout la présence de Marc Gasol. Le pivot de Memphis fixe énormément la défense et permet à Rudy Fernandez de briller, que ce soit en backdoor ou dans le décalage. L’arrière du Real est le catalyseur de la Roja en 1ère mi-temps avec 11 points.
11 points : c’est également le total de Vassilis Spanoulis qui a commencé lentement mais a mené la révolte grecque… après la sortie de Marc Gasol criblé de fautes ! Erreur de débutant de la part de coach Orenga qui a laissé son pivot prendre 3 fautes dès le 1er quart. Résultat, la Grèce remporte facilement le 2nd quart (25-12) et revient au contact en provoquant notamment 10 pertes de balles espagnoles à la pause (41-38).
« Marc est un joueur très important pour nous et il sait jouer sans avoir peur des fautes », explique, à côté de la question, le coach espagnol. « En NBA, il joue beaucoup et sait comment faire pour rester sur le terrain ».
Les tauliers grecs sont de retour
Victor Claver (9 points, 11 rebonds) essaie d’étancher en l’absence du Grizzly dans la raquette ibère mais la Grèce a retrouvé son élan. Menée de main de maître par Vassilis Spanoulis (20 points) et Nikos Zizis (qui s’est fait une belle frayeur en se tordant la cheville), la sélection hellène a contrôlé le rythme du jeu en 2nde période, limitant l’Espagne à 9 points en 8 minutes en dernier quart notamment.
La comparaison aux balles perdues est aussi choquante avec 17 turnovers pour l’Espagne contre seulement 6 pour la Grèce. La défense espagnole qui tenait ses adversaires aux alentours de la cinquantaine a pris l’eau de toutes parts. Marc Gasol (20 points) a tout de même pesé lourd après la pause mais ce fut trop léger face à l’armada des ailiers grecs : Kaimakoglu (11 points), Printezis (10 points) et Bramos dans le money time !
La Grèce s’impose 79-75 face à l’Espagne et se relance donc dans la course pour les quarts de finale.
« C’est une bonne victoire mais nous sommes toujours en Enfer et nous devons continuer à avancer », assure de son côté Andrea Trinchieri, le coach grec.
La Roja a quant à elle grillé son joker et doit désormais se retrouver avant d’affronter la Finlande. Et notre petit doigt nous dit que Juan Orenga va passer une sale nuit…
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