Yannick Bokolo nous le confiait plus tôt dans la journée : les Bleus ont « tendance à trop s’adapter au niveau de l’équipe qui est en face ». C’est le constat qui s’imposait après la rencontre chez les Bleus, conscients qu’ils ont pêché par manque d’envie en début de match. Et qu’ils ne peuvent pas répéter ce genre d’erreurs face à des grosses cylindrées dans la suite de la compétition.
« On était déjà focalisé sur le deuxième tour et on était moins concentré qu’on ne devrait l’être », confie Alexis Ajinça. « Il faut régler ça, ce n’est pas normal. Il faut qu’on arrête de faire ces petites conneries ».
Car ce début de match face à la Belgique ressemblait furieusement à celui contre l’Allemagne.
« On a manqué d’intensité et on a manqué de réussite », confirme Boris Diaw. « C’est un peu l’effet boule de neige, quand tu commences à rater tes paniers, tu as un peu moins d’adrénaline pour défendre de l’autre côté et l’adversaire prend confiance. C’est le même scénario que contre l’Allemagne ».
Du coup, le capitaine et les vétérans du groupe ont été obligés de hausser la voix à la mi-temps pour faire comprendre au groupe qu’il ne fallait pas laisser filer ce match important pour la suite.
« Dans le vestiaire, tout le monde a un peu parlé », explique le pivot. « Le capitaine, les anciens. Florent Pietrus a poussé un petit coup de gueule. On savait qu’on jouait mal et qu’il fallait hausser le ton défensif et du coup, en deuxième mi-temps, on a attaqué dur dès les premières minutes.
Boris Diaw regrette que l’équipe ait du mal à rentrer dans ses matches face aux équipes moins cotées.
« C’est à la mi-temps qu’on a réagi. C’est juste dommage qu’il faille qu’on soit au pied du mur pour vraiment développer notre jeu et notre agressivité défensive. Un peu déçu de ne pas l’avoir fait de la première minute à la 40e mais quand même content d’avoir fait une bonne deuxième période ».
Il résumait d’ailleurs les choses avec une jolie métaphore.
« Un enfant quand il voit un pitbull, il a peur. Il voit un labrador, pas du tout. Et pourtant il peut aussi vous mordre. »
Toutefois, il ne se fait pas trop de souci pour la suite et le deuxième tour contre la Lituanie, la Lettonie et la Serbie. Les Bleus savent que la motivation viendra d’elle-même contre ces sélections plus dangereuses.
« On sait que les matches qu’on arrive à jouer de bout en bout, de la première à la dernière minute, c’est souvent contre des ténors du basket européen. C’est aussi plus simple de jouer quand on a la peur au ventre et qu’on sait que l’équipe en face est dangereuse. On arrive alors à faire des matches entiers ».
Propos recueillis à Ljubljana