Ils ont longtemps été à portée de fusil, mais sur les ailes d’un Sergio Rodriguez plus barbouze que jamais, la sélection espagnole a fini par s’imposer (85-76) face à une Equipe de France, privée de Tony Parker.
Les Bleus ont craqué en seconde mi-temps face à l’armada de meneurs ibériques : Sergio Llull avait lancé le feu, Ricky Rubio a ensuite pris la torche avant que le chaudron Calderon ne fasse mijoter le tout servi au final par le garçon de café Sergio Rodriguez. L’addition a été salée avec 65 des 85 points espagnols marqués par les lignes arrières.
Batum et Gélabale en grande forme
Mais si la défaite est bien le résultat final, le bilan de ce test match dans une salle madrilène pleine à craquer est plutôt encourageant. La première nouvelle, et notamment en l’absence du patron Tony Parker, c’est que Nicolas Batum a retrouvé tout son mordant avec une sortie à 17 points, 7 rebonds, 4 passes et au moins 2 contres ! Son duo avec Mickael Gélabale sur les ailes a même été le moteur offensif de l’équipe puisque le guadeloupéen termine lui à 16 unités.
Avec Joffrey Lauvergne et Thomas Heurtel dans le cinq majeur en l’absence de Parker et Petro, l’équipe de France a tenu la route. Auteur d’un bon départ en premier comme en troisième quart (un 16-7 et un 10-3 respectivement), ce roster a encore démontré l’impact physique du pivot du Partizan qui a fini avec 10 rebonds face à la montagne Gasol. L’intérieur des Grizzlies, justement (12 points, 5 rebonds seulement), a été relativement bien contrôlé par la défense tricolore où l’apport de Flo Piétrus dans le compartiment est toujours aussi essentiel.
La Roja en pleine restructuration
Dans son nouveau pays d’adoption, Thomas Heurtel a également montré de belles choses. Adroit, toujours aussi agressif vers le cercle, il a baissé de pied après la pause, ne pouvant rien faire face à la grinta de Ricky ou de Sergio. La démonstration des mobylettes hispaniques a probablement été le point noir de la soirée puisque ni Heurtel, ni Diot, ni De Colo n’ont véritablement su arrêter les pénétrations adverses.
Une défaite qui n’a donc rien d’infamante ! L’Espagne a mieux joué, sachant gérer à la perfection la fin de match. La défaite est concédée sur une petite marge (85-76), ce qui laisse de l’espoir quand on sait que notre arme atomique était sur le banc ce soir. L’écart est d’autant moins grand face à notre éternel rival espagnol que la Roja est en pleine restructuration, sans ses intérieurs Pau Gasol et Serge Ibaka. Et à dire vrai, cette Espagne-là n’est pas certaine de conserver son bien face à une Grèce armée jusqu’aux dents.