C’était aujourd’hui la reprise des affaires sérieuses. L’Equipe de France ouvrait le bal de ses matchs de préparation en vue du prochain Euro avec une belle opposition de style face à la Finlande et ses snipers. L’entame de match a été plutôt pénible mais les Bleus ont fait le métier pour s’imposer (101-93) avec un match exemplaire de Boris Diaw (27 d’évaluation). Kim Tillie, Joffrey Lauvergne et Alexis Ajinça ont joué leur carte à fond dans la peinture. À l’inverse, Evan Fournier n’a eu droit qu’à des miettes en fin de match.
Un rythme effréné dans le sauna palois
Edwin Jackson et Yannick Bokolo ont déjà fait leur baluchon, qui pour les suivre ? C’est plus ou moins l’enjeu de la soirée pour ce premier match de préparation du prochain Euro pour les Bleus. À l’intérieur, Kim Tillie et Joffrey Lauvergne sont dans la balance alors que sur les postes extérieurs, Charles Kahudi, Evan Fournier et Antoine Diot, Thomas Heurtel et Léo Westermann sont encore dans le flou respectivement à l’arrière et à la mène.
Le match commence sur les chapeaux de roue avec un rythme effréné dans la fournaise du Palais des Sports de Pau. La Finlande est la première à frapper avec un 7-0 (11-8). En face, Boris Diaw et Alexis Ajinça combinent bien dans la peinture. Mais c’est Charles Kahudi qui sort du banc pour réaliser la première grosse impression. 2 tirs à trois points, une pénétration bien sentie et le Manceau peut aller s’asseoir avec 8 points et le sentiment du devoir accompli.
Kim Tillie, le marsupilami des parquets
Mais les tricolores peinent à l’intérieur avec Petro et Ajinça qui accumulent les fautes (parfois bêtement). La Finlande en profite pour développer un jeu offensif léché. Peu de pertes de balles (1 seule) et un maximum d’efficacité dans les tirs de champ et à trois points (7/16). Le second quart est une leçon de réalisme scandinave avec les fers de lance Petteri Kopponen (12 points) et Hanno Mottola, l’ancien (et unique finlandais) NBAer.
L’équipe française s’en sort avec un débours de 8 points à la pause (52-44) grâce à un dernier tir au buzzer de Kim Tillie (10 points) qui, pour le coup, a profité à fond de ses minutes. Bondissant au possible, le fiston du volleyeur a rentabilisé son temps de jeu et fait douter coach Collet pour son choix à venir. Globalement, cela dit, c’est la soupe à la grimace pour les Bleus qui n’ont réussi que l’espace de 4 minutes en deuxième quart à mettre en place une défense agressive. 52 points à la mi-temps, c’est beaucoup…
Les tauliers prennent le contrôle
Le discours du coach a dû toucher le sujet car les Français sont nettement plus concernés au retour des vestiaires. La défense monte d’un cran mais les tirs de loin tombent averse dans le Béarn. Tony Parker met enfin le nez à la fenêtre et inscrit 11 points dans le 3e quart pour relancer ses troupes. À ses côtés, son coéquipier texan, Nando De Colo, se réveille également et la France parvient à reprendre le contrôle du match avant le dernier quart (76-74). Sans faire de bruit, Mike Gélabale (le Monsieur Propre des Bleus) a apporté son écot quand le navire était chahuté.
On est déjà dans l’ultime période et on n’a toujours pas vu trace d’Evan Fournier… Le mal est réparé à 4 minutes de la fin mais le Nugget n’a guère le temps de briller, si ce n’est sur cette extra pass qui offre un panier primé à son pote Batum. Les Bleus ont alors le match en main (94-83) malgré les ultimes assauts de Kopponen (25 points, 9 passes).
Un premier match un peu poussif, forcément
L’équipe de France s’impose au final (101-93) avec une seconde mi-temps plus convaincante dans l’intensité et la concentration. Comme le soulignera fort justement le capitaine, Boris Diaw, c’est encore la période de rodage. Ce démarrage poussif était prévisible !
Kim Tillie et Joffrey Lauvergne ont été très convaincants dans leurs prestations respectives. Beaucoup d’énergie et de sacrifice pour l’équipe qui vont rendre le choix du staff très difficile. La surprise a été de ne pas voir Fournier et Heurtel plus longtemps à l’œuvre. Dans un style différent de Diot et de Westermann, ils apportent un profil davantage scoreur qu’organisateur qui aurait demandé à être testé grandeur nature. Mais avec ces jeunes aux dents longues, l’Equipe de France n’a que l’embarras du choix…