Ce jeudi soir, les Spurs et le Heat vont disputer le 18e Game 7 de l’histoire des Finales, mais seulement le cinquième en 25 ans. En effet, depuis 1988 et la finale entre les Lakers et les Pistons, seules les Finales de 1994, 2005 et 2010 se sont terminées avec un match décisif.
Retour donc en images sur les quatre derniers matches 7 des Finales NBA.
1988 : le dernier titre du showtime
Pour les Lakers de Magic Johnson et Kareem Abdul Jabbar, c’est la 7e Finale en 9 ans et ils tentent contre les Bad Boys de Detroit de réussir un exploit inégalé en 20 ans : faire le doublé promis par Pat Riley, le jour de la parade pour fêter le titre de 1987 arraché à Boston.
La Finale ressemble beaucoup à celle de cette saison : les Pistons s’imposent à Los Angeles dès le premier match, puis prennent l’avantage dans le Game 5 à domicile, avant de perdre d’un point (103-102) le Game 6, malgré les 25 points (record NBA en Finale) d’Isiah Thomas dans le troisième quart temps qui souffre d’une entorse de la cheville.
Le Game 7 est donc le premier depuis le changement de format en 2-3-2 de 1985. Thomas est toujours gêné par sa cheville mais les efforts payent en première mi-temps avec une avance de 5 points (47-52). La mi-temps va casser le rythme pour le meneur des Pistons, et les Lakers vont alors inscrire 36 points en troisième quart temps pour finalement s’imposer 108-105.
James Worthy sort l’une des plus grandes performances de l’histoire de la NBA avec 36 points, 16 rebonds et 10 passes et est élu MVP de la Finale pour le premier Game 7 gagné par les Lakers depuis 1954, après cinq échecs (1962, 1966, 1969, 1970 et 1984). C’est le dernier titre du Showtime, puisque la saison suivante, les Pistons prendront leur revanche 4-0.
1994 : la guerre de tranchées
Probablement pas la finale la plus sexy, mais l’une des plus intenses et défensives de tous les temps. Aucune équipe ne marque plus de 93 points et aucun match ne se termine avec plus de 10 points d’écart.
Après leur victoire lors du Game 5 du 17 juin 1994, entré dans l’histoire car coupé en direct pour suivre la course poursuite d’O.J Simpson, les Knicks sont en position de gagner le titre dans les ultimes secondes du Game 6 à Houston. Mais Hakeem Olajuwon contre la tentative de John Staks à 3 points et arrache un Game 7.
Ce contre va plonger Starks dans le doute, et l’arrière de New York va rater dans les grandes largeurs son Game 7 avec un affreux 2/18 au shoot ! Olajuwon, lui, est partout avec 25 points, 10 rebonds, 7 passes et 3 contres, bien épaulé par Vernon Maxwell et ses 21 points. Houston domine New York 90-84, avec un Hakeem MVP, et qui ira chercher un second titre la saison suivante.
2005 : le sommet de Duncan
On attendait (déjà à l’époque) un San Antonio – Miami, mais les Pistons ont créé l’exploit en allant gagner le Game 7 de la finale de conférence en Floride, pour ainsi tenter le doublé après le sacre contre les Lakers (4-1) en 2004.
Mais année impaire rime avec San Antonio, et après 4 matches à sens unique, la Finale s’emballe au Game 5 avec le show Robert Horry puis la victoire des Pistons lors du Game 6 en terres texanes. Le Game 7 est extrêmement indécis mais les Spurs, portés par Tim Duncan et Manu Ginobili, vont faire la différence dans les dernières minutes. Les deux Spurs sont les grands artisans du troisième titre de l’histoire de la franchise.
Face aux Wallace, Ben et Rasheed, Duncan rendra une copie de MVP avec 20 points de moyenne, 14 rebonds et 2 contres pour son, là aussi, troisième trophée de MVP des Finals, rejoignant Magic Johnson et Shaquille O’Neal dans la liste des plus récompensés avec 3 trophées. Mais loin derrière Michael Jordan et ses 6 MVP.
https://www.youtube.com/watch?v=-khpJDLBbCU
2010 : Kobe Bryant et la rivalité
Deux ans après le sacre des Celtics face aux Lakers, les deux équipes écrivent un nouveau chapitre de la plus grande rivalité de l’histoire.
Au terme de 6 matches jalonnés d’exploit, comme le record de 3 points en une mi-temps de Ray Allen au Game 2, ainsi que le triple double de Rajon Rondo, l’incroyable run de Kobe Bryant dans le Game 5 ou le dernier quart temps de Derek Fisher au Game 3, le Game 7 s’annonce immense.
Il le sera avec la tension, l’intensité, la fatigué engendrée par 6 matches éprouvants, les visages marqués en fin de match, les Celtics qui tiennent le match, Kobe Bryant maladroit mais énorme au rebond (15 prises)… Le salut des Lakers viendra des paniers à 3 points de Fisher et Metta World Peace.
Kobe Bryant peut exploser alors qu’il se dirige vers le panier dans les ultimes secondes : il décroche un 5e titre, le plus symbolique car face aux Celtics, et rentre encore plus dans l’histoire de la NBA avec un second titre de MVP au terme d’une finale inoubliable.
https://www.youtube.com/watch?v=YTkPYPe4otU