Il n’y aura pas de grand chelem russe sur le continent européen. Après Ekaterinburg et le Dynamo Moscou chez les dames, et Kuban et Samara chez les hommes, le CSKA Moscou ne pourra pas décrocher le dernier titre européen encore en jeu. L’Olympiakos a explosé des moscovites bien tendres et indécis avec une défense physique de chaque instant (69-52). Le tenant du titre peut donc viser un doublé historique.
4 minutes et puis plus rien…
C’est la revanche de la dernière finale et le CSKA prend le meilleur départ avec Sonny Weems qui marque 8 points rapides à 3/3 aux tirs dont 2 bombes à trois points. Mais c’est l’arbre qui cache la forêt ! L’Olympiakos finit le premier quart sur un 12-2 qui donne la tendance du match. La défense grecque prend ses marques et le CSKA a déjà perdu 6 ballons en route. Kostas Sloukas rentre un tir à trois points et après 10 minutes, l’Oly est devant (24-17).
Si Khryapa rentre un trois points pour débuter le second quart-temps, c’est bien l’Olympiakos qui est complètement en contrôle. Pero Antic enchaîne les tirs à la périphérie, Acie Law pousse la balle ; et surtout, la défense mise en place par coach Bartzokas étouffe littéralement l’armada moscovite qui ne trouve pas un seul tir ouvert (5/13 aux tirs à la pause). Et pire rate énormément de lancers (3/10). L’improbable Shermadini domine même les débats dans la peinture, se la jouant Z-Bo, avec 3 rebonds offensifs, plus le panier garni, sur une même possession.
Pas le moindre panier pour le CSKA en 3e quart !
A la pause, le CSKA est relégué à 12 longueurs (40-28) et ça n’ira que de mal en pis pour la troupe d’un Messina livide sur le banc. Papanikolaou revient sur le terrain et rentre un gros tir à trois points pour enfoncer encore davantage le clou (45-28). Moscou ne va pas réussir le moindre panier en 3e quart, ne scorant que 8 maigres points. Pendant ce temps, Kyle Hines (13 points, 10 rebonds poursuit son immense chantier face à Krstic et Kaun. Ça fait 53-36 au score !
Les carottes sont rapidement cuites dans ce dernier quart avec l’écart qui ne cesse d’enfler en faveur de l’Olympiakos qui joue complètement décomplexé, à l’image d’Antic (13 points) qui continue d’enfiler des perles dans le périmètre. Le plus gros écart atteindra les 21 unités (57-36) sous les derniers coups de boutoir de Spanoulis (8 points, 5 rebonds, 4 passes) et Perperoglu (8 points). Weems et Khryapa sont les seuls joueurs du CSKA à passer la barre des 10 et il faudra attendre le dernier tir de Vladimir Micov pour que Moscou marque plus de 50 points (69-52).
L’Oly pour le doublé historique ?
C’est un no show comme on en a rarement vu dans l’histoire des Final Four : le CSKA Moscou est passé totalement à côté de son match. Il faut en donner le crédit à la défense incroyable de cohésion concoctée par l’Olympiakos. Derrière, le tenant du titre a développé son attaque avec beaucoup de patience et de méthode. Ils ont gardé la tête froide et peuvent réaliser le premier doublé depuis celui du Maccabi en 2004 et 2005.