Marc Gasol : « Sans Allen et Conley, je n’aurais pas eu le titre de meilleur défenseur »

Avant d’entamer cette demi-finale de conférence, Basket USA a réussi à s’asseoir quelques instants à côté de Marc Gasol, le tout récent meilleur défenseur de la ligue. Le temps de discuter de cette série face à OKC qui débute, de celle contre les Clippers qui vient de se terminer, et de son titre honorifique évidemment.

Mais une chose est sûre, la notion de temps est tout à fait particulière en NBA… Voyez par vous-mêmes !

Comment vous sentez-vous après cette victoire contre les Clippers. Beaucoup de médias parlaient d’une revanche…

Je n’aime pas beaucoup ce terme ! C’était une bonne victoire pour nous, on en est très content mais maintenant on est passé à OKC. Franchement, cette série semble déjà très loin pour moi, même si on vient de la finir il y a deux jours seulement. On est tous concentré sur OKC maintenant.

Vous n’aviez pas l’avantage du terrain contre les Clippers, et vous ne l’aurez pas non plus contre le Thunder, est-ce que vous pensez que c’est un désavantage ?

Non, on est habitué. On sait comment faire pour gagner à l’extérieur, on a l’expérience suffisante pour le faire. J’aime nos chances, même si on n’a pas l’avantage du terrain.

Tu as reçu le trophée de « Meilleur Défenseur de la Ligue » récemment, est-ce que tu as été surpris par cette récompense ?

C’est un immense honneur pour moi de recevoir ce trophée. Mais bon, je pense que c’était aussi pour reconnaître le travail de l’équipe en général. Quand on a dans l’équipe des très bons défenseurs comme Tony Allen ou Mike Conley, c’est plus facile. Sans eux, je n’aurais pas eu le titre de meilleur défenseur.

Est-ce que tu ne penses pas que ça enlève aussi du crédit à ton jeu offensif, qui est aussi très solide, et comme ton frère Pau, tu as des qualités en attaque qui sont peut-être sous-estimées ?

Je ne pense pas à tout ça. Je suis le joueur que je suis. Moi, tout ce que j’essaye de faire, c’est de faire gagner mon équipe. Et j’essaye de le faire des deux côtés du terrain. Après, chacun pense ce qu’il veut de mon jeu.

OKC dispose d’un secteur intérieur solide avec Perkins et Ibaka, est-ce que tu t’attends à des gros duels dans la peinture ?

Oui. Mais on ne veut pas battre un joueur en particulier, on veut battre leur équipe. Donc on essaye de ne pas rentrer dans cette logique là. On doit rester dans la motivation : être prêt dès l’entre deux, être agressif dès le début. Il faudra être constant et discipliné pour gagner ces matchs.

Tu vas affronter ton compatriote Serge Ibaka dans la raquette, ça rajoute un peu de piment pour toi ?

Oui, c’est certain. J’adore Serge. C’est un très bon joueur qui progresse encore. J’adore son éthique de travail. Il bosse énormément et avec la blessure de Russell, il devrait avoir plus de ballons au poste et démontrer ses qualités de scoreur aussi.

Vous aviez joué le Thunder en 2011, est-ce que vous tirez des enseignements de cette série que vous aviez perdue (4-3) ?

C’est trop loin dans le passé déjà. Les deux équipes ont bien changé depuis. On prend cette série comme quelque chose de complètement différent même si ce sont les mêmes franchises qui jouent. On veut se battre encore davantage et remporter cette série.

Propos recueillis à OKC.