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Andrei Kirilenko a tout compris : il ne force rien !

Il était revenu en Europe l’an passé, sous les couleurs du CSKA Moscou, pour retrouver le plaisir du terrain. Celui qu’il avait perdu au cours de ses 10 années en NBA, avec le meilleur (une sélection All Star en 2004) et le pire (une saison à 8 points et 5 rebonds et un atroce 21% à trois points en 2006) au sein du Jazz. En bisbille avec son unique club en NBA, il était parti fâché, frustré…

Philosophe face à l’hécatombe

Mais il savait que cet intermède moscovite n’était qu’une étape vers un retour en NBA (tout autant qu’une préparation en douceur pour les JO de Londres). Alors au moment de choisir sa destination, il avait été séduit par l’idée d’évoluer dans l’attaque libertaire de Rick Adelman, connu notamment pour sa période Kings que Sacramento regrette amèrement par les temps qui courent…

Il avait aussi été séduit à l’idée d’évoluer aux côtés de Ricky Rubio et évidemment de Kevin Love, All Star récent champion olympique, quand lui obtenait le bronze avec la Russie. Mais ni Kevin Love, ni Ricky Rubio, ni même Chase Budinger ou Brandon Roy ne seront épargnés par les blessures. Le chiffre est hallucinant : les joueurs des Wolves ont manqué le total cumulé de 162 matchs, soit quasiment deux saisons NBA !

Mais Kirilenko n’est plus un débutant. Plus que jamais philosophe face à l’hécatombe vécue dans le Minnesota, le nouveau coéquipier de Mickaël Gélabale adopte une nouvelle approche du jeu, toute en maturité.

« Je suis plutôt bon pour savoir ce qui n’est pas bien, et donc je ne le fais pas. Si je rate deux ou trois shoots de suite, je ne prendrai pas le quatrième. Je vais essayer d’aller chercher la faute, de pénétrer et d’aller au layup. Je vais attendre le bon moment. Et si je dois shooter, ce sera un tir ouvert, pas un tir risqué », explique-t-il à Steve McPherson de l’excellent site Hoopspeak.com.

Il laisse le jeu venir à lui

La citation peut paraître simpliste mais le joueur a prouvé sa véracité tout au long de sa carrière. Et cette année avec les Wolves, Kirilenko est un modèle de régularité et d’efficacité avec 7 doubles doubles et ses 13 points, 6 rebonds, 3 passes, plus d’1 interception et d’1 contre de moyenne, le tout à 51% de réussite aux tirs. Plus que jamais, il laisse le jeu venir à lui.

« Souvent, j’utilise mon tir en début de match juste pour faire savoir à mon adversaire direct que s’il ne vient pas, je vais shooter. Et si tu mets deux tirs, ça va être un désastre pour lui parce qu’il va devoir fermer sur toi et contester le tir. Et c’est à ce moment là que tu peux feinter le tir et créer quelque chose à partir de ça. »

Un petit décalage, un interstice, un détail… mais qui fait toute la différence. Avec ses coudes anguleux et ses longs segments, Kiri est devenu maître dans l’art du dépassement après feinte de tir. Ses bons appuis alliés à sa taille en font un redoutable slasheur. Mais ce qui intrigue encore plus, c’est son état d’esprit. Kirikou est un original.

« Je lis toujours trois, quatre livres qui sont de la fantasy, ce que j’aime, et puis un autre qui doit être un classique de la littérature. Tu ne l’aimeras pas, mais tu dois le lire comme tu prends ton médicament. Et comme ça au moins, tu sais ce que tu aimes, et ce que tu n’aimes pas. À ce moment là seulement, tu peux te permettre de donner un jugement. Mais si tu ne le lis pas, tu ne peux pas le juger ».

« Parfois, j’ai honte de ce que je fais »

Et c’est pareil pour le jeu de Kirilenko qui n’est clairement pas le plus sexy en NBA mais qui demeure diablement efficace et expert en termes de basket pur. Aussi rayonnant qu’il était dans le jeu type Euroligue (14 points, 7 rebonds à un incroyable 59% de réussite aux tirs), AK47 a décidé de se frotter au gratin américain. Une décision courageuse mais qui n’étonne pas car, malgré ses 32 ans bien tassés, Andreï Kirilenko garde un regard rafraichissant sur son sport.

« Certains matchs, tout s’enchaîne parfaitement et tu trouves les interceptions, mais d’autres, je suis juste nul en défense. Franchement, tu le vois. Je le vois. Certains matchs, je me dis: ‘Vous pensez que je suis un bon défenseur, mais moi, j’ai honte de ce que je fais.’ Et pareil pour l’attaque. Des fois, je réussis de bonnes performances. Pas forcément qu’en marquant des points, mais en pesant avec de l’activité et de l’agressivité. Et puis, parfois, je fais que courir sur le côté et je regarde le match comme un spectateur ».

Engagé pour 20 millions sur deux ans avec les Wolves, Kirilenko dispose cependant d’une option pour partir dès la prochaine intersaison. Nul doute que les franchises se bousculeront alors au portillon du Tsar.

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