All-Star game : la sélection étrangère conquiert Bercy

C’était le 11e All-Star game à Bercy et après 10 confrontations, le bilan était équilibré avec 5 victoires pour chaque camp.  Le match du soir allait donc faire pencher la balance d’un côté. Et contrairement à la tendance récente qui a vu les sélections françaises s’imposer deux fois sur les trois dernières éditions, cette fois-ci, la sélection étrangère qui reprend la main (111-107) avec un dernier quart sanglant (29-14).

Rudy Gobert en « coast to coast »

La sélection étrangère prend le meilleur départ sous l’impulsion du duo Jawad Williams – Blake Schilb. Le premier fait parler sa puissance aux rebonds alors que le second attaque le cercle avec autorité. Les joueurs américains créent le premier écart en menant rapidement 24-18. Mais ils tombent un peu trop amoureux du shoot extérieur et leur bilan est peu reluisant à la pause (4/20 à trois points).

La sélection française réagit bien après son mauvais départ. Rudy Gobert sonne la révolte avec un coast to coast inattendu. Il enchaîne ensuite trois dunks et avec Charles Lombahé-Kahudi, le duo venu des Pays de la Loire improvise un concours de dunks avant le concours de dunks. C’est plaisant. Ne boudons pas notre plaisir…

Le duo Pellin – Diot à la baguette

En face, Solo Diabaté s’envole pour le alley oop mais la sélection étrangère est dépassée par la vitesse des tricolores et encaisse même un 14-0. Ludo Vaty place un petit bras roulé et la paire de « 7 footers », Ajinça – Gobert, cumule 16 points pour la sélection française qui passe la bagatelle de 36 points en second quart pour mener 63-51 à la pause.

La fin du second quart ayant été assez rude pour la sélection étrangère, on attend une réaction d’orgueil. Et elle intervient avec Sean May à trois points. Marcus Goree, le plus gros CV du match, ne veut pas rester capot mais les Français ne perdent pas le fil de leur match. Antoine Diot plante sur la tête de Sean May avec petite session de chambrage bien amicale à la clé entre les deux coéquipiers au PL.

Le retour de l’empire américain

Ludo Vaty continue son chantier et marque 10 points dans la période, il finira meilleur marqueur français avec 17 unités. Avec une traction arrière Pellin – Diot, les Français continuent de jouer juste. Antoine Diot met du rythme et délivre le caviar pour ses coéquipiers, Amara Sy profitant notamment de la vista du meneur parisien. Les Français comptent 13 longueurs d’avance (85-72) et il faut deux tirs primés en fin de quart pour limiter la casse (93-82).

Et ces deux banderilles sont annonciatrices du retour inévitable de l’empire américain. Bien tranquille depuis le début, les Français subissent tout à coup la montée en pression défensive de la sélection étrangère. Symbole de ce retour tonitruant, le dunk du match pour le poitevin Ahmad Nivins qui grimpe sur Rudy Gobert (97-93). Monstrueux !

N’empêche qu’à 5 minutes du gong, il y a match. La sélection étrangère est agressive et les Français font du sur place : ils ne marquent que 6 points en plus de 5 minutes de jeu. Bernard King, Sean May, Blake Schilb et Jawad Williams sont les artisans majeurs du retour de la sélection étrangère qui passe enfin devant sur un panier du MVP régnant (101-100).

Dwight Buycks MVP

C’est le méga money time à Bercy et Diot perd plusieurs ballons. Il faut un grand Alexis Ajinça (13 points) pour porter les tricolores. Mais le momentum est clairement en faveur des hommes de JD Jackson qui maîtrisent le money time. Jawad Williams rentre un gros trois points et le concours de lancers francs final tourne à l’avantage de la sélection étrangère.

111-107 : la sélection française a craqué en dernier quart avec 14 petits points marqués. Dwight Buycks, le meneur de Gravelines-Dunkerque, s’octroie le sceptre de MVP du match avec une belle performance (17 points en 22 minutes). La meilleure évaluation du match (20) est pourtant l’œuvre de Bernard King, l’arrière du Havre qui cumule 14 points, 4 passes, 3 rebonds et 3 interceptions.

Comme nous le confirme Gregor Beugnot après match, cette 11ème édition est un succès. La Ligue vise un public jeune et a saisi l’importance des animations qui viennent combler les temps morts du match.