« Je joue mon jeu maintenant. Comme je jouais quand j’étais jeune en France. C’est moi. »
Nicolas Batum peut se réjouir. Depuis le début de la saison, il fait doucement taire ceux qui se demandaient si les Blazers avaient bien fait de le retenir avec un gros contrat. Au premier rang de ceux là, il y avait Jason Quick, un journaliste qui suit Portland au quotidien pour The Oregonian.
« Tu veux rappeler que tu me l’avais dit, hein ? » a lancé Quick à Batman samedi soir après la victoire face aux Sixers.
Coquin, le Français lui rétorque :
« Pas tout de suite… Je vais attendre avril. Ou mai. Ou juin… »
Le meilleur joueur des Blazers ?
Il ne veut pas s’enflammer, mais Batum monte en régime. Dans la victoire contre les Sixers, il a encore fait étalage de toutes ses qualités avec 22 points, 8 passes, 7 rebonds et une défense décisive sur Jrue Holiday en fin de match.
« J’ai demandé à Terry Stotts de me laisser défendre sur lui parce qu’il postait avec son avantage de taille sur Damian Lillard. »
Et ça a marché. Holiday n’a ensuite marqué que 4 points.
« C’est que j’ai essayé de dire ces quatre dernières années : je peux faire beaucoup de choses dans cette ligue. »
Tellement de choses que les confrères de Portland en sont à reconsidérer leur point de vue sur l’identité de leur meilleur joueur. Jason Quick pense que Batum a peut-être atteint le statut de meilleur joueur de la franchise devant LaMarcus Aldridge. Le journaliste lance même une comparaison qui ne manquera pas de faire plaisir.
« Si vous combinez sa défense, son shoot, son intelligence… C’est le package complet. On a pas vu cet arsenal à Portland depuis Scottie Pippen. »
En France, la comparaison n’est pas nouvelle, mais si les Américains s’y mettent aussi, Batum a atteint son objectif.