Avec un grand Steve Nash à la baguette et un Kobe Bryant moins glouton et plus adroit, les Lakers décrochent une 5e victoire consécutive (100-94). Les Angelenos ont scellé un succès convaincant dans les deux dernières minutes, avec l’inattendu Pau Gasol dans le costume du clutch. Kobe Bryant et Carmelo Anthony ont assumé leur rang, Tyson Chandler et Raymond Felton beaucoup moins.
MVP
Steve Nash. Kobe Bryant a scoré sans croquer, MWP a encore impressionné et Dwight (14/11) termine en double-double mais le boss de Noël s’appelle Steve Nash. Le meneur a confirmé son come-back réussi à l’Oracle Arena en menant comme un maestro un collectif logiquement transfiguré quand il joue les chefs d’orchestre avec autant de sérénité.
Avec 16 pts, 10 passes et 6 rebonds, le double MVP a encore été décisif dans le money-time et ce n’est pas un hasard si les Lakers ne perdent que 11 balles, eux qui sont la 29e plus mauvaise équipe de la ligue dans ce secteur. Nash a su calmer le tempo quand nécessaire, caler le système pour Pau en fin de match, scorer quand il le fallait, le tout en gambadant comme un jeune premier.
Le fait du match
Les 120 dernières secondes. Les Lakers mènent de trois points quand son Mr. Enegizer Metta World Peace sort pour 6 fautes. Carmelo Anthony sourit, il s’est débarrassé de son chien de garde. Mais sans son homme en forme, les Angelenos vont parfaitement négocier ces deux ultimes minutes.
Après le fade away de Nash (96-91) et le trois points de Smith en réponse, D’Antoni surprend Mike Woodson en décidant d’appeler le système pour Pau Gasol. L’Ibère, alors discret et peu impliqué offensivement, joue le un contre un dos au panier, avec Melo sur le paletot et provoque la faute.
Il ne met qu’un seul lancer, laissant les Knicks à une possession avec 40 secondes au chrono. J.R Smith encore lui hérite à nouveau de la gonfle, en sortie de temps mort. Il se rate et devinez qui vient claquer un dunk dans une raquette coupablement délaissée par la défense newyorkaise ? Gasol en personne. La discussion avec D’Antoni a servi : chacun a donné son gage de bonne foi à l’autre.
La satisfaction
La défense des Lakers. Complètement à la ramasse le 13 décembre au Madison Square Garden, la 22e plus mauvaise défense NBA aux points encaissés a cette fois tenu les Knicks sous la barre des 100 points. Après en avoir pris 68 en une mi-temps (dont 41 au 1er quart temps) dans la Mecque de Manhattan, les Angelenos confirment le redressement tant réclamé par D’Antoni et Kobe. Avec un Metta World Peace redevenu Ron-Ron le pitbull et une intensité collective remise au goût du jour, les Lakers affichent enfin le visage défensif sine qua non à leur redressement.
La stat
39 rebonds pour les Knicks. Seules deux équipes prennent moins de rebonds que les Knicks cette saison, en revanche aucune n’en gobe plus que les Lakers : sur le papier la bataille était perdue d’avance pour Gotham. Dominés il y a douze jours au Garden, les Knicks ont cette fois bien verrouillé le cercle, laissant 8 rebonds offensifs aux Lakers et en chopant 11 sous le panier angeleno. Avec trois éléments à six prises et plus, les New-Yorkais font mentir les statistiques avec au final un rebond seulement de moins que les Lakers (40).
Le bide
Jodie Meeks. Raymond Felton et son très moche 5/19 mérite une mention mais l’honneur peu courtisé revient finalement à l’arrière shooteur des Lakers. Depuis cinq matches le Wildcat doublait presque sa moyenne de points inscrits avec un coup de chauffe à 24 unités contre les Wizards. Mike D’Antoni lui fait confiance (13 tirs primés tentés contre Charlotte) et l’ancien Sixer est avec Metta World Peace le grand gagnant de son arrivée sur le banc.
Le cumulus de Jodie s’est assombri, le Père Noël n’avait rien pour lui dans sa hotte. Insipide (1 rebond et 1 passe) et maladroit (1/5), Meeks est resté sur le banc quasi tout le quatrième quart temps, se contentant au final de 21 minutes ratées, malgré son précieux rebond défensif sur le shoot primé manqué de J.R Smith à 29 secondes de la fin.
À part ça
En rentrant aux vestiaires, les Knicks n’avaient inscrit aucun point en contre attaque. Panne de transition assez rare pour être souligné… New York n’a pas gagné au Staples Center face aux Lakers depuis le 13 février 2007… Aucun joueur n’a disputé plus de matchs que Kobe Bryant un jour de Noël (15), et aucun n’y a scoré plus que lui. Avec ses 34 points, le quintuple champion a dépassé Oscar Robertson (377 points).